La mise en œuvre de ce projet a vocation à améliorer la production nationale en huiles végétales.
La capacité de raffinage de l’huile de soja au Cameroun est largement inférieure à la demande. La conséquence directe de cette lacune est que la quasitotalité des tourteaux de soja destinée à l’élevage est importée.
En 2012, les importations de soja ont été de l’ordre de 41.729 tonnes soit plus de 10 milliards de francs. En 2011, ces importations se sont élevées à 39 .718 tonnes soit plus de 11 milliards de francs. En matière de raffinage de l’huile de palme, la situation n’est guère reluisante. Le déficit de production de l’huile de palme est, en effet, passé de 80.000 tonnes en 2011 à 100.000 tonnes en 2014.
Le projet de transformation des graines de soja et de raffinage de l’huile de palme fait partie des 15 projets à maturité complète qui ont été présentés par les investisseurs (porteurs de projets) lors des ateliers thématiques organisés pendant la conférence économique internationale de Yaoundé les 17 et 18 mai Òderniers. Son suivi est assuré par les services du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Il se justifie par la nécessité de combler les déficits dans le domaine de la production des huiles végétales à savoir l’huile de palme et l’huile de soja. Ce projet est porté par la Soyobeansprocessingindustry of Cameroon (SOPROICAM) créée en 2006 et spécialisée dans la production des huiles végétales et des tourteaux de soja. Il est matérialisé par la création d’une exploitation agricole industrielle et le renforcement de la capacité de production du site industriel de Yato dans l’arrondissement de Dibombari relevant du département du Moungo. L’objectif dudit projet consiste à raffiner 100 tonnes d’huiles végétales par jour soit 50 tonnes d’huile de palme et 50 tonnes d’huile de soja. Il s’agit aussi également d’améliorer l’offre des tourteaux de soja sur le marché national et sous-régional,grâce à l’unité de transformation des graines de soja de 50 tonnes par jour.
Le coût global de ce projet est évalué à plus de 12 milliards dont plus de trois milliards sont déjà investis. Sa miseen œuvre qui s’étend sur une durée minimale de cinq ans implique des acteurs issus de divers coins du triangle national.