Le projet de transformation des graines de soja et de raffinage pourrait bénéficier d’un joint-venture et d’un financement brésiliens
Plus de 12 milliards de francs sont requis pour concrétiser le projet de transformation des graines de soja et de transformation des huiles végétales. Ce montant ne fait pas reculer la SOPROICAM. Fermement convaincue par la viabilité de ce projet, cette entreprise a mobilisé 3.848.734.150 de francs de fonds propres et sollicité des emprunts de 1 .291.850. 814 francs auprès de PROPME et 330.000.000 de francs auprès de CBC Bank. Un emprunt supplémentaire de 7. 237.625.000 francs est nécessaire pour augmenter la capacité de production du site industriel de Yato grâce à l’acquisition du matériel censé renforcer le parc de l’unité de production des graines et le bouclage du montage de l’unité de transformation des graines existante. La production à grande échelle va permettre à l’entreprise d’obtenir des coûts de production inférieurs à ceux de la concurrence.
On sait que les producteurs d’huile de palme et de soja sont regroupés en associations. Il faut cependant reconnaître que l’usine de Yato leur offre des possibilités d’expansion plus importantes. On peut envisager que ces associations se transforment en actionnaires de la SOPROICAM pour l’aider à mobiliser aisément les nouveaux financements. On peut aussi estimer que ces associations vont influer sur le processus de production pour accroître l’offre des huiles végétales et donc décourager la consommation des huiles en vrac qui demeurent plus abordables mais de qualité douteuse. Dans tous les cas, le projet initié par les compatriotes Raymond Diffo et Yves Kolo Atangana est un exemple entraînant et rayonnant de l’accouplement agriculture-industrie puisqu’il a vocation à produire 18000 tonnes de tourteaux par an et générer 154 emplois directs et 4600 emplois indirects. Il n’est donc pas surprenant que le Brésil s’intéresse à ce projet notamment grâce à une joint-venture liant une entreprise brésilienne opérant dans ce secteur et l’entreprise agro-industrielle nationale. L’on évoque également la recherche d’un financement auprès de la Banque nationale de développement économique et social du Brésil.