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Dossier de la Rédaction

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Fête de la musique: décibels du patrimoine

Les instruments traditionnels du Cameroun au cœur d’une rencontre le 19 juin dernier au Centre culturel camerounais à Yaoundé, entre débat et spectacle.

Bienvenue au royaume des instruments traditionnels. Dimanche dernier, le Centre culturel camerounais à Yaoundé a ouvert une brèche dans cet antre si particulier du patrimoine culturel, où la créativité des artistes s’avère impressionnante. Au cours de ce spectacle donné à l’occasion de la Fête de la musique, ils ont défilé sur la scène, présentant des instruments communs pour certains, et pour d’autres, sortis de leur prolifique imagination. Kareyce Fotso, la surprise de la soirée, a rangé sa guitare au placard, pour dévoiler au public un son inédit sorti d’une… bouteille. Jasmin Songouang, ancien du balai national, a quant à lui révélé le Ye-Ndem, son invention, combinaison de plusieurs instruments. Les adeptes de plagiat sont prévenus, le Ye-Ndem est déposé à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

Ali Filiwe, artiste venu de Mora dans l’Extrême-Nord, a revisité la cithare, apportant ainsi un vent de sahel à cette représentation présidée par le ministre des Arts et de la Culture, Narcisse Mouelle Kombi. Entre tam-tam, balafon, mvet, des groupes traditionnels et des chanteurs solos ont démontré leurs capacités de création. La voix, que Michel Ndoh, expert culturel, membre du panel de la conférence d’avant-spectacle, a présentée comme l’un des premiers instruments de l’artiste, s’est elle aussi illustrée, mise en exergue par des chanteurs comme Estel Mveng, Baka Baka et  Maoussi, chanteuse Camerouno-Béninoise.

Avant d’être transportée dans diverses régions du pays par les musiciens traditionnels, l’assistance du CCC a été édifiée par des experts au cours d’un débat sur le thème : « Les instruments de musique traditionnelle face à la modernité et la mondialisation. » Michel Ndoh a ainsi donné une redéfinition de l’instrument, qu’il qualifie par l’état d’objet mais aussi par la voix. Un pendant de la culture camerounaise qu’il propose d’affiner, notamment par la création des classes de musique traditionnelle à côté de celles de musique moderne. Regardant les côtés pile et face de la digitalisation, Peter Bishop, saxophoniste camerounais, a ressorti les effets positifs et négatifs de la numérisation pour la musique patrimoniale. S’il reconnait que depuis l’éclosion de la digitalisation il y a 25 ans, « beaucoup d’emplois dans les métiers de la musique ont disparu ou sont menacés », il concède une façade optimiste aux fonctions de conservation, de sauvegarde et de restitution du numérique. François Bingono Bingono est convaincu que seul l’Africain peut sauver ses instruments traditionnels. Tant qu’il valorise sa musique patrimoniale, jamais elle ne disparaîtra.   

 

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