Du fil à retordre pour les autorités en charge du maintien de la paix au Nord du pays, alors que l’accord d’Alger a eu un an lundi.

Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ). C’est le nom de ce mouvement politico-militaire, dirigé par un jeune Malien âgé de 27 ans. Enseignant de profession, Oumar al-Janah affirme qu'il est à la tête d'un « mouvement armé, qui n’est ni jihadiste, ni indépendantiste ». Basé au centre du pays, ce mouvement a pour objectif : défendre les civils peuls victimes, selon lui, d'exactions. «Nous ne sommes ni jihadistes, ni indépendantistes. Nous sommes des Maliens qui n’acceptent plus d’être tués par des milices armées par le gouvernement malien », a-t-il affirmé. Et sa bande est estimée à 700 combattants. « Nous avons de nouvelles adhésions », ajoute-t-il. Selon le secrétaire général de cette nouvelle organisation, Oumar Aldjana, il y a des leaders politiques maliens reconnus qui sont membres de cette Alliance et à « l’étranger, dans la diaspora peule ». Selon RFI, Oumar al-Janah explique que l’armée malienne est sa principale cible.

Par ailleurs, hier était la date du premier anniversaire de l’Accord d’Alger sur la paix au Nord Mali. Et, selon RFI, l’évaluation faite de sa mise en œuvre par les acteurs du processus et les Maliens est sombre. Et d’ajouter: « Depuis le parachèvement de la signature de l’accord le 20 juin 2015, l’insécurité n’a pas dessiné une courbe descendante ».