Des militants de l’African National Congress (ANC) au pouvoir ont violemment manifesté dans la capitale mardi.
Des membres du parti au pouvoir, ANC ont protesté mardi contre la désignation de l’ancienne ministre Thoko Didiza comme candidat de leur formation politique pour les élections municipales à Pretoria. Des véhicules ont été incendiés, des commerces saccagés, des rues barrées à la circulation et des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants. A la suite de ces incidents, le gouvernement sud-africain a condamné les pillages commis par les manifestants. Il a en outre promis d’en sanctionner les auteurs. Le chef de la police de la province du Gauteng dont dépend la capitale sud-africaine Pretoria, a laissé entendre que toute personne impliquée dans les actes de pillage sera arrêtée.
Toujours est-il que la prise de position du gouvernement et de la police sud-africains n’a pas apaisé les esprits. Au contraire, les militants-frondeurs de l’ANC ont promis de continuer à manifester. Pour eux, il n’est pas question de remplacer l’actuel maire de la capitale, Sputla Ramokgopa par quelqu’un d’autre. « Nous ne connaissions pas Didiza. Elle n’est pas de Pretoria. Nous avons choisi Sputla et nous n’accepterons que lui seul » a déclaré un manifestant à la presse. Pour sa part, le maire sortant de Pretoria, Sputla Ramokgopa a dénoncé les violences qu’il assimile à des actes criminels. Pour lui, la décision du Comité exécutif national de l’ANC doit être respectée. Des radicaux de la branche ANC de Pretoria ne l’entendent pourtant pas de cette oreille. Ils ont même promis de brûler toute la ville si le besoin se fait sentir.
Au demeurant, le climat politique est tendu en ce moment en Afrique du Sud, à l’approche des élections municipales prévues en août. Des actes de violences se multiplient partout dans le pays. Lundi dernier, un militant de l’ANC a été tué à Pretoria dans des heurts. Le même jour 20 bus et une voiture de police ont été incendiés. Mais d’une manière générale, le parti au pouvoir minimise les derniers incidents dans la capitale. D’après l’ANC, il ne s’agit pas de véritables revendications politiques, mais l’action de quelques brigands en mal de sensations.