Le délégué régional du Minpostel pour le Littoral met les abonnés retardataires en garde.
« La tolérance administrative est terminée. Notre pays est dans une situation sécuritaire grave et nous ne permettrons plus les errements des opérateurs et des usagers. Cette campagne s’achève le 30 juin. Je demande donc aux abonnés qui trainent encore le pas de se faire identifier parce que les puces seront effectivement désactivées cette fois-ci ». Mohamadou Bassirou, délégué régional du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) pour le Littoral rappelle les abonnés retardataires à l’ordre. Une interpellation faite lors d’une descente sur le terrain vendredi 17, juin 2016 à Douala. Il était ainsi question, à travers la visite dans plusieurs points d’identification, d’évaluer les méthodes mises en place par les différents opérateurs de téléphonie mobile. Afin de se conformer aux directives du Premier ministre qui, dans son décret du 3 septembre 2015, a donné de nouvelles orientations dans la procédure d’identification des abonnés.
Lors de sa descente, Mohamadou Bassirou, accompagné de son équipe technique et d’un représentant de l’Agence de Régulation des Télécommunications (Art), s’est notamment rendu dans un point d’identification de Mtn. L’opérateur a mis en place un processus entièrement digital qui permet de s’enregistrer et de se mettre en règle dans un délai très rapide, entre 60 et 120 secondes. Et pour rendre sa campagne la plus efficiente possible, l’entreprise de téléphonie mobile a, en plus de ses habituels points de vente, créé une douzaine de centres spéciaux d’identification, localisés dans les grands carrefours de la capitale économique camerounaise : Ndokoti, Kayo Elie, Ndobo, Ecole publique, Dakar, marché Bonamoussadi, etc. Et environ 1200 agents mobiles sillonnent les rues, les ménages, les administrations et diverses institutions. Un modèle dupliqué dans d’autres villes.
Malgré tout cela , ils sont encore un bon nombre d’abonnés – on le reconnaît volontiers à Mtn – qui rechignent à se faire identifier. Comme cette dame âgée qui avance une thèse complotiste : « Mon fils m’a dit qu’on nous enregistre pour nous faire entrer de force au Rdpc ».
