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Dossier de la Rédaction

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Qui a peur du dépistage systématique du VIH/Sida ?

La mesure annoncée vendredi dernier par le Minsanté soulève déjà des interrogations relativement aux droits de l’Homme.


Le gouvernement camerounais adopte de mesures fortes pour contrer le VIH/sida. Désormais,  il sera proposé à chaque patient se présentant dans une formation sanitaire, pour toute consultation médicale, de passer le test du sida. Face à la presse, vendredi dernier, le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, a rappelé les huit lettres-circulaires et décisions qu’il a signées récemment et qui vont désormais constituer de nouvelles armes du Cameroun contre le VIH/Sida. Ces  différents actes ministériels qui soulèvent déjà, au sein de l’opinion publique, les risques juridiques pour les droits de l’Homme et des personnes infectées, comportent trois importantes dimensions.

La mesure vise, selon le Minsanté, « d’amener un maximum de personnes à connaître leur statut sérologique ». En dehors des dépistages systématiques dans les hôpitaux, le gouvernement veut promouvoir les tests de dépistage rapide et préconise le déploiement des accompagnateurs psycho-sociaux et pédiatriques. De même, des unités mobiles vont sillonner les villes et campagnes du pays toute l’année pour la même cause. Bon à savoir, le dépistage est gratuit pour les jeunes de moins de 15 ans, les femmes enceintes et les malades de la tuberculose et de 500 F pour les autres couches sociales. Le gouvernement camerounais se donne pour objectif d’atteindre le chiffre de 1,5 million de personnes dépistées en 2016 et 1,8 million en 2017.

Le deuxième axe de ces nouvelles orientations concerne la mise sous traitement tout aussi systématique suivant la stratégie « Test and Treat » (dépister et traiter).  Il est désormais prescrit que « toute personne dépistée et confirmée positive doit être mise directement sous traitement ». Cette prise en charge n’a pas besoin d’attendre l’évaluation préalable des CD4. Pour ce faire, annonce le Minsanté, 88 nouvelles unités de prise en charge ont été créées pour rapprocher les services indiqués des populations.

Enfin le troisième centre d’intérêt concerne le suivi biologique des patients mis sous ARV. Le Cameroun envisage de passer de 168 000 patients en 2015 à 224 000 en 2016 et à 302 000 personnes en fin 2017. Dans cette logique, le coût de l’examen de charge virale qui se fait semestriellement ou annuellement a été ramené à 5000 F.

Ce nouveau dispositif rentrant dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la thérapie antirétrovirale est en droite ligne des grandes orientations en matière de VIH, notamment les nouvelles directives OMS  et l’objectif « 90-90-90 ». Le Cameroun s’inscrit dans la mouvance mondiale de cette lutte qui stipule que 90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut sérologique, 90% des malades reçoivent leur traitement et 90% des personnes sous traitement parviennent à un statut de suppression virale.

 

 

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