Le club a remporté le Final Four désignant le champion du Cameroun dames dimanche dernier à Yaoundé en battant Injs par 68 à 67 points.

De l’adrénaline montée au plus haut. Des supporters embarqués dans un soutien fou. Des arbitres et entraîneurs sous pression. Annie Nyatcho, coach de Injs qui monte sur l’aire de jeu en pleine rencontre. Isabelle Aïcha Njike (Fap) qui craque et fond en larmes pendant une pause. Et cette pluie qui veut tout remettre à zéro. Mais à la fin, Fap de Yaoundé conserve le titre de champion du Cameroun dames décroché l’an dernier. Le club des Forces armées et police (Fap dames) a battu dimanche 26 juin dernier, l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) par 68 à 67 lors de l’ultime rencontre du Final Four (compétition à quatre pour désigner le champion). La compétition s’est déroulée sur le terrain externe en béton du palais polyvalent des Sports de Yaoundé de samedi à dimanche dernier avec Fap de Yaoundé, Injs de Yaoundé, Onyx de Yaoundé et Université de Douala.

Avec deux victoires chacune en autant de sorties, on savait que ce duel allait être difficile. Une rencontre entre copines, amies, camarades, sœurs. Pour la majorité, cette finale 2016 représente beaucoup. Annie Nyatcho fait ses premiers pas cette saison à la tête d’Injs. Face à une équipe de Fap qui manque d’adresse les trois premiers quarts temps, certains voient Injs et ses internationales vice-championnes d’Afrique (Priscilla Mbiandja, Siloise Gano et Sandrine Ayangma) couronnées. Mais, Fap, quatrièmes lors de la saison régulière écoulée a voulu mettre en avant ce qu’elles ont en plus : l’envie.

Du coup, les 40 minutes de jeu réglementaires n’ont pas suffi pour départager deux équipes dont l’une, Injs, menait de cinq points dans le Money Time et l’autre, Fap, avait du mal dans les rebonds défensifs et offensifs et manquait d’adresse.  A Fap, Edith Laure Kameni Tosom, arrière, sort d’une maternité. Près de deux mois après son enfantement, l’on a su répondre. « Ce tir à trois points nous a fait un bien fou. Elle a accepté de travailler. Elle s’est appliquée. Nous avions besoin d’elle et elle a su répondre », reconnaît François Enyegue, le coach de Fap. Avec les trois points d’Edith Laure Kameni Tosom et l’égalisation de Fap (58-58), les prolongations s’avèrent fatal pour Injs. « On s’est dit, là, ce n’est pas mort. Si c’est Kameni qui revient d’un accouchement qui met un tir à trois points comme cela, le titre est à reconquérir », confie à CT, Linda Mba, capitaine de Fap.