Une enquête ouverte après la mort de deux personnes dimanche à Antananarivo.

Lundi, l'opposition malgache et le président la République Hery Rajaonarimampianina se renvoyaient la responsabilité de l'attentat qui a fait deux morts dimanche dernier dans un stade de la capitale Antananarivo. Selon le bilan officiel, l’attaque a fait deux morts, et 84 blessés. « C’est une grenade qui est à l’origine de la déflagration », a déclaré à Jeune Afrique, le général Anthony Rakotoarison, directeur de la sécurité et des renseignements de la gendarmerie. Et d’ajouter: « C’est un acte terroriste».

Dans un message adressé à la Nation, le chef de l’Etat malgache a ditêtre consterné. «Une divergence de point de vue peut exister entre nous (pouvoir et opposition, Ndlr). Mais les actes de déstabilisation sont inadmissibles», a déploré Hery Rajaonarimampianina. Tout en appelant au calme, il a convié le peuple à plus de responsabilités. «C'est trop facile d'accuser l'opposition», a retorqué le député Guy Rivo Randroanarisoa, partisan de l'ex-président Marc Ravalomanana, considéré comme l'un des opposants de l'actuel pouvoir.

Si aucune piste n’est écartée dans l’enquête qui est ouverte, les services de renseignements privilégient l'hypothèse d'une personnalité comme responsable de cette attaque. Rien de plus. Selon RFI, ces derniers jours, le niveau de tension était monté d’un cran à Antananarivo, suite à la diffusion sur Internet de la vidéo du sénateur de l’opposition, Lylison René de Rolland. Sous le coup d’un mandat d’arrêt, ce dernier est introuvable. Les autorités le soupçonnent de vouloir déstabiliser le pouvoir. Dimanche dernier, Hery Rajaonarimampianina a critiqué l’attitude provocatrice de ses adversaires.  Pour lui, «instrumentalisant la rumeur pour terroriser la population».