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Dossier de la Rédaction

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Resserrer davantage l’étau

L’Etat qui subit un préjudice financier de plus d’1,7 milliard de F CFA représentant 64% du montant total des indemnisations, du fait de la surévaluation des constructions et des cultures des populations riveraines dans le cadre de la gestion du projet de construction du barrage hydro-électrique de Memve’ele ; plus de 14 milliards de F CFA détournés dans le cadre de la gestion du Fonds d’indemnisation des victimes de la catastrophe de Nsam ; l’Etat qui perd plus de 125 millions de F CFA dans la gestion des fonds perçus au titre de la délivrance des attestations de réussite et des marchés relatifs à la délivrance des diplômes au MINEDUB ; des pratiques courantes de corruption telles que la violation récurrente de la réglementation en vigueur ; l’insertion frauduleuse des noms dans la liste des candidats définitivement admis ; le trafic d’influence ; le blocage des dossiers de demande des titres fonciers ; la perception des frais illicites pour l’établissement des procès-verbaux de constat d’accident ; le monnayage de l’inscription des élèves ou de la validation des dossiers de prise en charge des jeunes fonctionnaires ; la découverte d’un vaste  réseau de corruption dans les opérations de vente aux enchères publiques des véhicules au Port de Douala ; 60 dossiers transmis en justice par l’ANIF en 2014 dont le volume des flux financiers s’élève à plus de 128 milliards de F CFA pour diverses infractions sous-jacentes de corruption, détournement de deniers publics, faux et usage de faux, usurpation de titres, trafics et escroquerie sur Internet, etc. Ces faits pour le moins déshonorants, révélés avant-hier par la CONAC dans le Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2014, révèlent à quel point le cancer qu’est la corruption affecte le tissu social, retarde le développement du pays et creuse des inégalités.                                                                                                                                       Il est donc question, si nous voulons vaincre l’hydre de la corruption, de resserrer davantage l’étau en faisant preuve de plus de détermination. Concrètement, il faut mener concomitamment la lutte sur plusieurs fronts : intensifier les actions d’éducation et de sensibilisation ; durcir davantage  l’arsenal juridique ; traquer les acteurs de la corruption où qu’ils se trouvent, car nombreux sont ceux qui se réfugient derrière les administrations dites de souveraineté ; sanctionner sans relâche et sans discrimination. L’expérience vécue par les pays qui ont réussi à circonscrire le mal enseigne qu’en définitive, c’est la peur d’une sanction draconienne qui fera finalement entendre raison aux corrompus et aux corrupteurs. 

 

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