S’il est clair que chaque étape du périple pour la promotion de la scolarisation des filles compte pour la première dame des Etats-Unis d’Amérique, il est davantage établi que l’étape libérienne vaut davantage à cause des liens historiques unissant
le pays de l’Oncle Sam à la nation fondée dans le cadre d’un effort destiné à réinsérer des esclaves américains affranchis. Surtout que le Liberia est le deuxième plus mauvais élève au monde en matière d’éducation des filles après le Soudan du sud, selon un rapport publié en mars dernier par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). En 2014, 63 % des filles en âge d’aller à l’école primaire n’étaient pas scolarisées et seulement 37 % des filles âgées de 15 à 24 ans savaient lire
On comprend donc à quel point la relance de l’éducation des filles est louable pour ce pays, au-delà des dégâts causés par les 14 années de guerre civile durement ressenties et des désagréments de l’épidémie d’Ebola. On comprend également pourquoi l’Agence américaine pour le développement international (USAID) soutient l’initiative de Michelle Obama en mettant à disposition de nouveaux financements destinés à lever les obstacles qui empêchent les filles d’accéder à l’éducation. Pour la première dame américaine, il faut non seulement promouvoir l’éducation des filles, mais aussi il y a lieu de les impliquer dans la gestion du pays conformément au programme «Let girls learn initiative » (Laissons les filles prendre des initiatives). Lancé en mars 2015, ce programme a vocation à aider les filles du monde entier à accéder à l’école et à y rester. Outre l’USAID, le programme de Michelle Obama est soutenu par le département d’Etat, le Peace Corps (volontaires américains oeuvrant pour la paix dans le monde), le Millenium challenge corporation et la Banque mondiale. Laquelle a dégagé, en avril dernier, 2,5 milliards de F d’investissements au profit des projets ciblant des adolescents pour la période 2016-2020.