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Dossier de la Rédaction

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L’exécutif à l’écoute

Le coup de théâtre venu du Sénat aux premières heures de la matinée mercredi, est bien la preuve que le jeu démocratique au Cameroun est tout sauf fermé. Depuis le dépôt au parlement, du projet de loi portant Code pénal, l’ensemble des acteurs de la scène publique camerounaise ont bien démontré à travers leur intérêt pluriel pour le sujet qu’ils n’entendaient nullement rester spectateurs lorsque se jouait un acte important de la vie quotidienne du pays, comme c’est le cas avec la mise en place d’un nouveau Code pénal.

Faut-il s’étonner de ce que l’initiative de réviser le Code pénal, un demi-siècle après l’entrée en vigueur de la version actuelle, suscite tant d’intérêt, de passion même ? Non. Le sujet est trop important, trop proche des préoccupations immédiates des Camerounais, pour que le projet de loi passe inaperçu. Il concerne tellement notre vécu le plus direct qu’il était normal que le texte émeuve pratiquement tout le monde. Le Camerounais ou la Camerounaise lambda, pour les dispositions nouvelles concernant la répression de l’adultère par exemple. Les avocats, ou les parlementaires pour des questions plus « sérieuses » comme ce fameux article 127.

C’est clair : le fait de mentionner les membres du gouvernement dans cette disposition réprimant les magistrats et officiers de police judiciaires qui poursuivent et jugent des membres du gouvernement en fonction a été diversement apprécié. Disons-le même carrément : il ne l’a été que très modérément. Le branle-bas observé ces derniers jours à l’Assemblée nationale, au Sénat, au sein du Barreau et dans les médias est une indication forte du caractère discutable de ce fameux article.

Dans ce feuilleton, chacun des pouvoirs a pu s’exprimer, développer sa vision avec liberté et conviction. Ce qui a sans doute eu pour effet d’enrichir et éclairer l’initiateur du projet de loi, sur l’ensemble des implications éventuelles de cette disposition. Que le projet de loi ait été amendé au cours de son examen est une marque d’humilité et d’ouverture d’esprit du pouvoir exécutif. Un joli pied de nez à ceux qui l’avaient déjà sentencieusement condamné dans un procès d’intention retentissant. Ils auraient dû se souvenir de l’exemple de l’évolution du Code électoral et d’Elecam. C’était la même passion, les mêmes débordements. Et l’exécutif avait eu le mérite d’écouter froidement et de réviser sa proposition en toute lucidité.

 

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