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Dossier de la Rédaction

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L’option d’apaisement

Décidément  il y a un vent de paix qui souffle dans une région minée par des guerres et   des massacres ethniques à grande échelle. Un choix de raison, au nom d’intérêts partagés. C’est ainsi que se résume la réconciliation entre Israël et la Turquie, conclue dimanche dernier, après six ans de brouille. Les deux équipes de négociation, qui avaient intensifié leurs contacts depuis le début 2016, ont achevé leurs travaux à Rome. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui se trouvait dans la capitale italienne pour rencontrer le secrétaire d’Etat américain John Kerry, s’est réjoui des « immenses implications » de cet accord, surtout économiques.  Les deux parties ont fait des compromis. Ankara n’a pas obtenu la levée complète du blocus naval israélien imposé sur la bande de Gaza, ce qui pourrait contrarier la base conservatrice du pouvoir turc. Toute l’aide humanitaire à destination du territoire palestinien passera par le port d’Ashdod et sera examinée à la loupe par les Israéliens. Un premier chargement de 10 000 tonnes devrait quitter la Turquie le 1er juillet, selon le Premier ministre, Binali Yildirim. En revanche, Israël n’a pas convaincu la Turquie de cesser les contacts avec les représentants de la branche politique du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007. Fin juin, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a une nouvelle fois reçu le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal comme il l’avait fait à la fin 2015. L’accord stipule qu’Israël accepte de verser environ 20 millions de dollars (18 millions d’euros), via un fonds, à l’attention des familles de morts et des blessés lors de l’assaut donné au navire Marmara, en mai 2010. Cette compensation s’ajoute aux excuses publiques déjà formulées. A l’époque, un commando israélien avait lancé un raid contre ce navire d’une flottille de six bateaux qui essayait de briser le blocus maritime imposé par Israël sur la bande de Gaza. Neuf personnes de nationalité turque étaient mortes pendant l’opération, et une dixième des suites de ses blessures. La réconciliation entre la Turquie et Israël, deux alliés des Etats-Unis, a un ressort régional. Les deux pays partagent une même défiance envers les ambitions iraniennes au Moyen-Orient, vues comme hégémoniques.

 

 

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