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Dossier de la Rédaction

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Interview: «L’informatisation va sécuriser notre Etat civil»

Alexandre Marie Yomo, Directeur Général du Bureau National de l’Etat-Civil (BUNEC)

Quels étaient les enjeux de ces Assises nationales de l’Etat civil qui viennent de se terminer à Yaoundé ?

La coopération française a octroyé à l’Etat Camerounais d’un don de près d’un milliard, trois cents quarante millions de FCFA il y’a quelque temps. La gestion de ce don tir à sa fin. Voilà pourquoi le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation avec son partenaire, l’ambassade de France a organisé cette évaluation. Il s’agit en fait d’évaluer à quoi a servi le don français et d’ouvrir des perspectives pour la poursuite de la réforme.

Les assises ont donc rassemblé les premiers adjoints préfectoraux, 58 en tout qui représentaient leurs chefs - les préfets, les délégués du gouvernement dans l’ensemble du pays et tous les maires du pays. Les secrétaires d’état civil des centres principaux également étaient là. Toute la journée entière était un partage d’expérience.

Dix ans après le début de la réforme du secteur de l’état civil on constate encore des dysfonctionnements. Qu’est-ce qui coince ?

Je ne peux pas dire que dix ans après le lancement de la reforme rien n’a changé. Il faut déjà rappeler que tout est parti d’une étude diagnostique sur l’état civil du Cameroun qui a été fait en 2006 et un programme en est issu et qui est approuvé par le Premier Ministre, chef du gouvernement en 2007. La mise en œuvre de ce programme a commencé en 2010 et va se poursuivre. Ce programme comprenait plusieurs piliers.

Il y a eu un premier pilier sur la collecte d’information qui a donné lieu à des résultats à savoir la cartographie de l’Etat civil du Cameroun. Le second pilier s’agissait de la réforme institutionnelle et juridique et on a eu pour résultat la révision de la loi. Cette loi a apporté beaucoup de changements tels que les centres secondaires d’état civils qui ne sont plus indépendants et qui passent de nomination de centres spéciaux en centres secondaires et qui sont désormais rattachés aux centres principaux du ressort.

Il y a également  l’allongement de délais de déclarations, notamment des naissances et des décès, de 30 jours à 90 jours.

Néanmoins on constate çà et là la persistance de la fraude documentaire, par exemple.

Je crois que tout ce travail va arriver à limiter de manière significative la fraude documentaire. Il y a un travail qui est fait. Il y a la formation des acteurs. Depuis l’indépendance jamais on avait formé des officiers de l’état civil et les secrétaires d’état civil. Ils ont étés formés en 2015. Il y a la sensibilisation des acteurs et la population.

Nous avons commencé par les parlementaires et les chefs traditionnels. Ce travail de formation et de sensibilisation va se poursuivre et à terme, et c’est là le dernier et cinquième pilier, il y’aura l’informatisation qui va sécuriser notre état civil.

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