« Issiè », le dernier album de Macase, deuxième de la version « Nouvelle écriture » confirme d’emblée que les productions de studio, ce n’est vraiment pas le point fort du groupe. C’est vrai, le titre d’ouverture « Tcheli », adopté par les animateurs de radio de la place, a bénéficié d’une bonne visibilité médiatique. Mais dans l’ensemble, les chansons de Macase en version studio auront encore du mal à s’écouter d’un trait. Surtout que le contraste entre les séduisantes voix féminines et les prestations masculines, beaucoup moins convaincantes, crée une réelle cassure dans la dynamique générale.
La consolation, c’est que le groupe sait toujours se rattraper de belle manière sur scène. C’est alors le lieu d’apprécier le doigté des musiciens de talent qui composent ce Macase recomposé. Un Macase qui comme à l’époque des débuts développe mieux son potentiel dans ses prestations live. Les Blick Bassy, Ruban Binam, Corry Denguemo et autre Henri Okala sont partis. Ce qui a indéniablement handicapé la formation au plan vocal. Mais les irréductibles Serge Maboma et Roddy Ekoa ont rassemblé autour d’eux des valeurs sûres de la scène locale. Le guitariste et chanteur Wilfried Etoundi en est une. Tout comme les chanteuses Merveille Tsang’Mbe et Sandrine Nnanga dont les voix apportent une bonne dose de fraîcheur à ce disque. Ceux qui ont vu Macase en concert ces derniers jours ne tarissent pas d’éloge. Mais pour ce qui est de tomber sur un album époustouflant, il faudra repasser.