Le ministère des Affaires sociales et ses partenaires ont tenu un atelier à Maroua la semaine dernière sur la protection des enfants victimes des conflits armés.

Depuis le déclenchement de la guerre contre Boko Haram, situation qui a provoqué le déplacement des populations des zones frontalières vers des localités plus sécurisées, plusieurs enfants se sont retrouvés abandonnés à eux-mêmes dans les villes et villages d’accueil. D’après le directeur de l’Institution camerounaise pour l’enfance (ICE) de Maroua, Robert Ahamadou, le nombre des enfants séparés, ceux non accompagnés et les victimes de conflits armés croît chaque jour.

Leur prise en charge est assurée par les structures étatiques telles que le ministère des Affaires sociales (Minas) à travers ses démembrements, l’Institution camerounaise de l’enfance et leurs partenaires tels que l’Unicef, Plan Cameroun, International medical corps, l’Asseja, Aldepa et bien d’autres. Sur le terrain, plusieurs actions sont menées dans le but de les protéger ; mais généralement sans qu’il y ait une coordination entre les divers acteurs. D’où les doublons ou des pertes d’énergies. Dans le souci d'efficacité, la délégation régionale du Minas de l’Extrême-Nord a pris l’initiative d’organiser la semaine dernière un atelier qui a regroupé à Maroua les organismes agissant dans la protection en urgence des enfants victimes de conflits armés.

Le but était de mettre sur pied un mécanisme pouvant permettre à tous ces acteurs de coordonner leurs activités sur le terrain. D’après le délégué régional du Minas, Mme Ibrahim Mamma Ladang, les travailleurs sociaux n’étaient pas encore confrontés à ce genre de situation, car ils étaient habitués aux enfants abandonnés, aux orphelins et aux enfants de la rue. « Maintenant, c’est une nouvelle cible qui demande de nouveaux outils et de nouvelles compétences, parce que la prise en charge des enfants victimes des conflits armés est différente et spécifique», a-t-elle expliqué.