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Dossier de la Rédaction

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L’Anif sur les traces de 128 milliards

En 2014, l’agence a enregistré plus de 500 déclarations de soupçon dont 60 dossiers transmis en justice.


Il y a quelques jours, en rendant public son rapport 2014 sur l’état de la corruption au Cameroun, la Commission nationale anti-corruption (CONAC) a mentionné le travail abattu par des institutions de contrôle qui leur ont permis de faire la lumière sur certains faits de corruption. Parmi celles-ci, l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) qui est la cellule de renseignement financier du Cameroun. C’est ainsi que pour la période concernée, plus de 500 déclarations de soupçon (DS) ont été enregistrées par l’ANIF, et 60 dossiers transmis en justice pour un volume financiers de 128, 315 milliards de F. Des dossiers  provenant des infractions sous-jacentes du blanchiment de capitaux que sont la corruption, le détournement de deniers publics, la cybercriminalité, la fraude, l’usurpation de titre, etc. 

Comment l’ANIF procède ?

Sans vouloir dévoiler les secrets de procédures, l’agence travaille essentiellement avec les structures ou professions assujetties à la DS. Il s’agit notamment des banques et établissements de microfinance, des compagnies d’assurances, des experts-comptables, notaires, avocats, etc. De source bien introduite, le nouveau règlement CEMAC sur la lutte anti-blanchiment et le financement du terrorisme intègre désormais les quincailleries. « Toutes ces structures connaissent les montants à partir desquels elles doivent nous donner l’information afin que nous engagions notre travail d’investigation », confie une source. Toutefois, à en croire le rapport d’activité 2014 de l’Agence disponible sur son site Internet, de nombreuses professions assujetties traînent encore le pas à faire des déclarations de soupçon. C’est le cas des établissements de microfinance et du secteur non-financier.

Que se passe-t-il après la dénonciation ?

L’ANIF a pour mission de recevoir, de traiter et, le cas échéant, de transmettre aux autorités judiciaires compétentes tous renseignements propres à établir l’origine des sommes ou la  nature des opérations faisant l’objet de la déclaration de soupçon, d’obtenir des informations utiles à sa mission des autorités judiciaires et de contrôle des assujettis. C’est dans ce cadre que, lorsque les soupçons sont avérés, l’ANIF saisit les tribunaux compétents. Ça peut être les tribunaux d’instance ou le tribunal criminel spécial.

Et en cas de non poursuite ?

L’autre mission de l’ANIF est de constituer une banque de données contenant toutes informations utiles concernant les déclarations de soupçon  prévues par le règlement, les opérations effectuées ainsi que les personnes ayant effectué l’opération directement ou par personnes interposées. « Ainsi, un dossier dans notre base de données peut être réactivé en cas de nouvelle déclaration de soupçon », indique une source.

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