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Dossier de la Rédaction

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Plaidoyer pour la forêt d’Ebo

Des chefs du Nkam et de la Sanaga-maritime dénoncent le braconnage et le pillage des essences.

C’est l’histoire d’une forêt riche en essences et en espèces animales rares. Elle a été présentée aux autorités et autres représentants des pouvoirs publics jeudi dernier à Edéa, à l’occasion de la première assemblée générale de l’Association des chefs traditionnels riverains de la forêt d’Ebo (Actrife). La forêt d’Ebo, à cheval entre les départements du Nkam et de la Sanaga-maritime, s’étend sur quelque deux mille kilomètres carrés. La rencontre d’Edéa se voulait un cri d’alarme contre les braconniers et les exploitants forestiers illégaux sévissant dans la zone. Au détriment de la biodiversité, « dont l’importance de la conservation est confirmée par les chercheurs nationaux et internationaux », dira Gaston Dipita, chef supérieur du canton Ndokbiakat et président de l’Actrife, dans son propos de circonstance.

Parlant de chercheurs, cette forêt a retenu l’attention de spécialistes de l’environnement, ce qui a donné naissance, en 2005, au Ebo Forest Research Project, conduit par l’Ong Wcs. Ekwoge Abwe Enang, directeur du projet, explique que des gorilles ont été aperçus dans cet écosystème pour la première fois en 2002. D’autres espèces de primates (chimpanzés, drills, etc.) y sont également présentes. D’où l’intérêt que le ministère en charge des forêts et de la faune porte à la zone depuis des années.

Malheureusement, il y a ces fameux braconniers et autres pilleurs d’essences forestières, qui ne viennent pas toujours de loin. Le chef Dipita indexe ainsi des jeunes de la zone plus enclins à chasser qu’à s’investir dans l’agriculture, « souvent avec la complicité de certains chefs traditionnels, de certaines élites et même de certains barons de l’administration. ». Pour l’Actrife il est urgent d’y mettre un terme, et de stopper aussi la dégradation des forêts. Notamment parce que ce massif est un trésor pour la recherche, l’écotourisme, etc.

Avec ce potentiel, l’association pense qu’il est temps d’engager toutes les communautés « dans les activités de conservation » non seulement pour l’intérêt des populations des villages riverains, mais aussi « pour l’ensemble des communautés » du Littoral « pour un Cameroun émergent ». Au final, dira Gaston Dipita, l’Actrife appelle à la création d’un parc national à Ebo – avec ce que cela connote en termes de conservation. A l’occasion de cette rencontre, les chefs traditionnels ont également affirmé leur soutien au chef de l’Etat, dont ils ont salué l’action pour le développement durable au Cameroun, et l’intervention à la Cop 21.

 

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