Les conventions relatives à ce financement signées vendredi durant la visite du secrétaire d’Etat français en charge de la coopération.
Le Fonds français pour l’environnement mondial et l’Agence française de développement viennent d’octroyer à la ville de Douala, un financement de quatre milliards de francs destiné notamment à l’aménagement de Maképè-Missokè, quartier populaire et défavorisé du 5e arrondissement, régulièrement victime d’inondations. Le secrétaire d’Etat français chargé du Développement et de la Francophonie, André Vallini, a officialisé cette convention vendredi Douala, aux côtés du délégué du gouvernement à la Communauté urbaine (Cud), Fritz Ntonè Ntonè.
L’appui français s’inscrit dans un programme dénommé « Douala ville durable » qui constitue la réponse des autorités à un phénomène ancien. Douala connaît, en effet, depuis longtemps une forte croissance de sa population et un étalement géographique important. Cette urbanisation très rapide et mal-maîtrisée a conduit à l’installation de populations dans des zones humides, dans le rivage de drains et à proximité des voies d’évacuation des eaux de pluies. Il faut ajouter à ces conditions créées par l’Homme la forte pluviométrie naturelle. La conséquence inévitable est que les populations qui ont le moins accès aux services de base sont les plus touchées par les eaux qui montent en saison des pluies.
« Douala ville durable » pour lequel le gouvernement et la Cud ont sollicité les organismes français de coopération permettra donc d’exécuter trois étapes de la réponse. La première étant la mise en place d’un observatoire du changement climatique, point de recueil des données de la météo qui seront mises à disposition des services compétents pour alerter et décider. Elle précèdera donc l’aménagement des espaces d’habitat précaire à Maképè-Missokè par l’amélioration de leur système d’assainissement basique, la collecte des déchets et l’amélioration du paysage de la zone humide. Enfin, pour préserver cette rénovation : une aide au développement social et économique du quartier par la promotion d’activités de recyclage, de maraîchage et de détente.
Comme souvent en pareille situation, les travaux se feront suivant la méthode de haute intensité de main d’œuvre pour favoriser l’emploi local et notamment des jeunes, a souligné M. Vallini, en assurant que les aménagements pour l’observatoire débuteront en 2017. C’est un exemple concret de mise en œuvre du récent accord mondial de Paris sur le climat, a-t-il ajouté. L’expérience de Maképè-Missokè devra d’ailleurs être pilote pour proposer des solutions qui pourront être dupliquées ailleurs dans la ville où se posent les mêmes problèmes. Et là encore, s’est réjoui M. Ntonè Ntonè, en louant la présence française dans la coopération décentralisée, Douala sait pouvoir compter sur Paris qui a financé directement ou indirectement nombre de travaux d’infrastructures dans la ville dont la pénétrante Est visitée par le ministre Vallini.
