La succession de la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, prévue au sommet du 10 au 18 juillet, à Kigali au Rwanda, est loin d’être réglée. Trois candidatures ont été présentées à ce poste avant la date-butoir du 31 mars dernier. Il s’agit de celles de la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi, de l’ancienne vice-présidente ougandaise, Speciosa Wandira Kazibwe et du ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, Agapito Mba Mokuy. Le dénominateur commun de ces trois candidats est qu’ils ont occupé d’importantes responsabilités au plan national et international.
Bien qu’elles aient été enregistrées dans les délais impartis, ces candidatures sont cependant loin de susciter l’unanimité. Des sources proches de la commission de l’organisation panafricaine, aucune de ces personnalités n’est susceptible de recueillir les votes des deux tiers des Etats-membres pour être élue président de la commission de l’Union africaine. C’est qui explique le possible report de l’élection tant attendue mais également l’annonce de nouvelles candidatures à savoir celles de l’ancien président tanzanien, Jakaya Kikwete, du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra ainsi que celle du représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily. Le possible report de l’élection du nouveau président de la commission de l’Union africaine(UA) est d’autant plus embarrassant qu’il rappelle les péripéties ayant marqué les dernières élections à ce poste. Qui plus est, la difficulté d’organiser dans les délais l’élection du président de la commission et de son adjoint ainsi que celle des huit commissaires chargés des différents secteurs supervisés par la commission marque le non respect de son propre calendrier par l’organisation panafricaine dans un contexte grave ponctué par la montée du terrorisme et la nécessité de relever les défis du sursaut panafricaniste, de la refonte de la commission, du changement climatique, de l’immigration clandestine et de la démocratie.