Une demi-douze d’élus réunis autour d’un réseau créé mardi dernier à Yaoundé.

Etait-ce pour marquer plus solennellement leur adhésion qu’un groupe de maires du Cameroun a tenu à signer une déclaration d’intérêt en faveur de l’Economie sociale et solidaire (ESS)  pendant la cérémonie protocolaire de formation des élus locaux à ce concept ? Toujours est-il que les maires de Ngomedzap, Atok,  Massock, Ngog-Mapubi,  Mfou,  Dzeng  ont défilé sur le pupitre, marquant leur engagement par une signature au bas du document de déclaration d’intérêt. Ce noyau et les autres élus locaux étaient réunis à Yaoundé,  mardi dernier, dans le cadre d’une formation offerte par l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et le groupe SOS sur l’opportunité qu’offre l’économie sociale et solidaire. « C’est une forme de richesses que les populations créent et qui constitue finalement une économie durable », explique Tobias Ndjié Mveng, le maire de Ngomedzap. C’est donc une sorte de capitalisation des petites activités génératrices de revenus, la mutualisation des efforts de leurs acteurs et leur encadrement autour des projets socio-économiques plus importants.

La formation de mardi dernier visait à transmettre aux maires les outils nécessaires à la compréhension du concept et des opportunités qu’il charrie pour leurs communes. L’objectif étant à terme de promouvoir les initiatives locales dans tous les secteurs d’activités économiques des communes.  Le maire, parce qu’il  porte ou impulse le développement de sa commune, doit être plus près de ses populations pauvres, a argumenté Dieudonné Zang Mba Obelé, maire de Mbalmayo, en justifiant son engagement. Le magistrat municipal, dans son rôle,  a un devoir d’encadrement de ces acteurs de l’ESS. Un encadrement utile pour la valorisation des petits métiers, qui permet finalement  aux  artisans-paysans de se sentir  utiles à la nation.