Si dans son sermon, l’imam de la mosquée centrale de Dougoï a attiré l’attention des parents sur leurs devoirs dans l’encadrement de leurs progénitures, à ces derniers, il a demandé obéissance.

6 minutes pour la prière et 44 minutes pour le sermon. C’est la durée du temps de concentration que les fidèles musulmans de la ville de Maroua ont passé mercredi au champ de prière de sis au quartier Dougoï à l’occasion de l’Aïd El Fitr ou fête de fin de ramadan 2016. L’imam de la grande mosquée de Maroua, Cheikh Mahamoudou Mal Bakary, qui dirigeait la prière a saisi cette opportunité pour revenir sur les valeurs morales telles que l’équité et l’égalité au sein de la famille, noyau fondamental de la société. « Il est nécessaire que les parents, chefs de famille qu’ils sont, fassent leur propre jugement de conscience par rapport à leurs responsabilités parentales vis-à-vis de leurs progénitures, comme cela est recommandé par Dieu», a rappelé l’imam ; et lui de poursuivre : « ils doivent veiller  à leur éducation et leur encadrement, à l’instauration d’un dialogue fructueux au sein de leurs familles ».

Aux jeunes, l’imam a demandé l’obéissance envers envers leurs père et mère ainsi que leurs autres proches parents et autres aînés. Des conseils qui rencontrent l’assentiment du guide spirituel, Sa Majesté Bakary Bouba, lamido de Maroua qui a dit que si ces conseils sont mis en application,  « ils feront de notre société un paradis sur terre ». C’était aussi l’occasion pour le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, de revenir sur la question de l’insécurité ambiante en signalant à l’attention des populations que « l’ennemi Boko Haram, est certes affaibli, mais il possède encore quelques forces qui peuvent nous nuire, donc il faut toujours redoubler de vigilance malgré l’accalmie ». Signalons que cette année, plus que par le passé, un dispositif sécuritaire était mis en place au champ de prière de Dougoï. Un dispositif aussi bien terrestre qu’aérien.