En prélude à la tenue de la 6e édition de cette rencontre avec les pays africains, le gouvernement japonais organise des échanges avec la presse africaine depuis jeudi à Tokyo.
Pour la première fois depuis la création de cette instance en 1993, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), se tiendra en Afrique. Et c’est la ville de Nairobi au Kenya qui, du 27 au 28 août prochain, abritera cette sixième édition. Dans le sillage de son organisation, le Japon, initiateur de cette assise, a déjà identifié les axes majeurs des réflexions et d’actions avec les 20 pays d’Afrique, 20 autres pays-partenaires, 20 organisations internationales et régionales, mobilisés pour les travaux.
Lors des échanges avec quelques journalistes africains jeudi au ministère des Affaires étrangères du Japon à Tokyo, le directeur adjoint principal de la 3e division de la Planification, et de la Coopération au développement, Ichiba Hiroaki, a fixé le cap. « La TICAD VI se penchera sur trois piliers à savoir, la promotion de la transformation économique structurelle, par la diversification économique et l’industrialisation. Nous proposons aussi de promouvoir les systèmes de santé résilients pour la qualité de vie et celle de la stabilité sociale pour une prospérité partagée », explique Ichiba Hiroaki.
De manière pragmatique, les autorités japonaises misent sur une accélération de la croissance affranchie d’une seule ressource (comme le pétrole dont le cours a drastiquement chuté depuis quelques temps). Il faut miser sur l’agriculture, les mines, l’économie bleue, la manufacture et le tourisme. Par ailleurs, un secteur à consolider est celui de l’éducation et de la formation professionnelle. L’investissement dans les infrastructures de qualité devra également assurer la création d’emplois et le transfert d’expertise et de savoir-faire ainsi que le renforcement des capacités des Africains.
Dans cette perspective, le gouvernement japonais n’oublie pas l’investissement utile, notamment sur les populations. « Nous sommes résolus à renforcer les systèmes de santé afin d’assurer la résilience et l’aptitude à prévenir, à détecter et à répondre aux épidémies, pandémies et aux différentes crises de santé publique », précise Ichiba Hiroaki. Cette vision devrait se concrétiser par l’amélioration de la couverture sanitaire et la lutte plus pointue contre les divers problèmes de santé tels que l’Ebola, le Vih/Sida, la tuberculose, le paludisme et les maladies non-transmissibles.
En clair, la TICAD VI mettra un point d’honneur sur l’accès à l’éducation en vue de l’autonomisation des Africains. Ceci se greffera à la lutte contre les conflits armés, le terrorisme et l’encadrement des institutions à atténuer le choc de l’instabilité politique
