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Dossier de la Rédaction

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Journée mondiale de la population: les adolescentes en première ligne

Les activités déroulées lundi à Ngaoundéré ont jeté une lumière crue sur cette couche de la population en proie à de nombreux problèmes.

Vive émotion lundi dernier à la Place des Fêtes de Ngaoundéré. Après les larmes versées par Aïcha, député junior qui s’est apitoyée sur la situation de la jeune fille, Barbara Sow, représentante du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), a aussi « pleuré ».  Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), qui présidait la cérémonie,  a essayé d’essuyer les larmes des deux femmes. Mais les chiffres sont tellement cruels que le Minepat, malgré ses bons mots, n’a pas réussi à apaiser totalement les cœurs.

Le chef-lieu de la région de l’Adamaoua a été  choisi pour abriter la cérémonie officielle des activités de la Journée mondiale de la population célébrée le 11 juillet de chaque année. Pour l’édition 2016, le thème retenu est : « investir dans les  adolescentes ».  Ce choix de l’Adamaoua n’est pas un fait du hasard. La situation de la jeune fille est particulièrement préoccupante dans cette partie du pays. Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de la région, était présent à la cérémonie. Illustration des difficultés par les chiffres : sur une population totale estimée à peu près à 22 millions d’habitants, les adolescents (15-19 ans) constituent plus de 5 millions, soit 23%. Sur le plan national, 68% de filles adolescentes sont analphabètes, et dans la région de l’Adamaoua 47%, c’est-à-dire que moins d’une fille sur deux, peut lire. En ce qui concerne le mariage, 20% d’adolescentes de 15-19 ans au Cameroun sont actuellement mariées et l’Adamaoua est encore la région la plus touchée par le phénomène de mariage précoce avec 39% d’adolescentes déjà mariées ! A l’échelle nationale, une fille sur quatre est déjà mère avant l’âge de 18 ans c’est-à-dire avant que ses organes n’aient atteint la maturité pour une grossesse sans risque.

Dans notre pays, 25% des décès maternels surviennent chez les adolescentes de 15-19 ans. Sur les 7000 femmes qui meurent chaque année en donnant la vie - 20 décès par jour- quatre sont des adolescentes. Les jeunes filles sont également vulnérables en ce qui concerne le VIH. Les chiffres sont également cruels pour ce qui est des agressions sexuelles, des déperditions scolaires, du travail domestique... Dans son message, le SG des Nations unies, Ban Ki-moon souligne que les « horizons des garçons ont tendance à s’élargir à l’adolescence » alors que « ceux des filles se rétrécissent ». Louis Paul Motaze a reconnu que le gouvernement camerounais est vivement préoccupé par la situation de la jeune fille. Il a mis en place une panoplie d’instruments pour accompagner l’épanouissement de la jeune fille et à faire d’elle un agent et un acteur de développement.

 

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