L’ambassadeur de bonne volonté de l’OMS pour l’élimination de la maladie était face à la presse, lundi à Yaoundé, au terme de son séjour au Cameroun.
C’est avec un message optimiste que s’est achevée la visite de l’ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour l’élimination de la lèpre et président de la Nippon Foundation, Yokei Sasakawa, lundi en terre camerounaise. Avant son départ, Yokei Sasakawa s’est entretenu avec la presse dans l’optique de dresser le bilan de sa visite. Arrivé mardi dernier, l’ambassadeur est allé toucher du doigt la situation de prise en charge de la lèpre dans les zones reculées de notre pays et surtout parmi un peuple spécial : les pygmées Baka dans la région de l’Est. Pendant plusieurs jours il a visité cinq campements où sévit la maladie. Dans ces lieux, il a constaté la discrimination des malades au sein des populations villageoises. C’est pourquoi, il a mené une campagne de sensibilisation en expliquant à ces dernières que la lèpre est une maladie curable et peu contagieuse. Il a également dévoilé le système de dons de médicaments aux Baka. Tout en insistant sur l’importance de se faire dépister lorsqu’on constate une tâche jaunâtre sur le corps.
Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, à ses côtés pendant cette rencontre avec les médias, a dressé un état des lieux de la situation de la prise en charge de la maladie au Cameroun. Selon lui, le gouvernement a prescrit le traitement gratuit de la lèpre et il est disponibles dans tous les services de santé, a expliqué Mama Fouda. Il a aussi ajouté que pour lutter contre la stigmatisation et l’exclusion sociale des personnes affectées par la lèpre, la politique de prise en charge a basculé depuis 1995, du traitement en quarantaine dans les léproseries au traitement et suivi de tout cas au sein de la famille et de la communauté. Les deux hommes ont alors recommandé aux médias de passer la bonne information aux populations : la lèpre est curable ! C’est sous ce fond d’espoir de victoire totale la maladie que la rencontre s’est achevée.
