Le coureur de la SNH, décédé le 29 mai lors d’une course, a été inhumé samedi dernier.

Il a 15 mois et plus de père. Nathanaël C, le fils de Yannick Lontsi, coureur de la SNH vélo club, décédé le 29 mai dernier à Yaoundé, ne réalise certainement pas ce qui lui arrive. Sa mère, Agathe Sandrine Ngo Bikoï, 25 ans, compagne du défunt, a le visage tout rougeâtre. Elle n’arrête pas de pleurer. Depuis ce dimanche où elle a appris que son époux avait fait une chute lors de la nocturne de Yaoundé, elle est comme inconsolable. « Je n’ai jamais imaginé ma vie sans lui. Il est parti de la maison ce jour-là en me disant, j’arrive. Je te fais signe quand je termine», raconte-t-elle entre deux sanglots. Après, dans la soirée à un peu plus de 21h, son téléphone crépite. C’est un coéquipier de Yannick Lontsi. « Il m’a dit que Yannick a fait une chute pendant la course, qu’il était à l’hôpital. Je suis enceinte de sept mois. Ce jour-là, au regard de mon état et de la forte pluie qui est tombée, je n’ai pas pu le voir. Le matin, quand je suis arrivée, tout était fini », raconte Agathe Sandrine Ngo Bikoï.

Avant son inhumation à Balatchi par Mbouda, samedi 9 juillet dernier, ses coéquipiers de la SNH et de la sélection nationale ont fait de lui un « héros national ». Tout s’est passé lors de la mise en bière vendredi dernier à l’hôpital central de Yaoundé. A vélo, à moto ou à scooter, ils ont tenu à honorer la passion que leur ami avait pour les engins à deux roues.  La gorge serrée, Clovis Kamzong Abossolo raconte à CT : « C’est une étape du Tour du Cameroun qu’il effectue. Nous tenions à le mettre sur la route. C’est sa dernière course avec nous ». Yannick Lontsi, champion du Cameroun en 2013, emporte avec lui ses ambitions, ses projets et une vie passionnée.