Idée défendue par le projet « Dirigeantes », dont la 2e édition du magazine portera sur le Cameroun.
Au Cameroun, 30% de créateurs d’entreprises sont des femmes. Une statistique qui était de 18% il y a 15 ans. Des chiffres donnés par Isabelle Lafortune Makota, délégué régional du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) pour le Littoral. Des chiffres qui intéressent fortement les concepteurs du projet « Dirigeantes ». Projet parrainé par l’artiste Sally Nyolo, dont l’objectif est de valoriser les femmes compétentes, leur permettre de montrer leur savoir-faire. Pour Bel Lauretta Téné, promotrice de l’initiative, « il est question d’offrir aux femmes des modèles, des portraits pour les booster » dans leur parcours vers le succès.
« Dirigeantes » se décline en un magazine et un site Internet. Pour aller au-delà du réseautage virtuel, des rencontres ont été ajoutées pour un réseautage physique. Après la première édition au Congo, c’était au tour du Cameroun d’accueillir les « Dirigeantes ». Lors d’une soirée au cours de laquelle les femmes managers ont pu partager leurs diverses expériences. Notamment Bettina Guemto, directrice générale de Buetec, Françoise Bayemi, propriétaire de Fruitscam, Caroline Sack, à la tête de plusieurs entreprises… Et surtout Adèle Kamtchouang, dont le parcours de stagiaire à Pdg de Tropik Industries, son travail de redressement de la société, lui ont valu de figurer à la Une du magazine « Dirigeantes » qui devrait paraître dans les prochains jours.
De leurs témoignages, on aura retenu que les femmes ont une approche beaucoup plus participative dans leur gestion, elles sont plus à l’écoute, elles font plus preuve de sens du sacrifice, de transparence, etc. Autant d’expériences qui feront l’objet d’une étude des promoteurs de « Dirigeantes ». Cette dernière pourra s’appuyer sur une précédente, menée cette fois-là par le Minproff sur l’approche genre des administrations publiques en 2014-2015. Où les femmes n’occupent que 24,37% de postes de responsabilité. Et ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas compétentes.
