Le dernier rapport de l’ONG Amnesty international présenté jeudi est un nouvel acharnement contre le Cameroun pourtant agressé.
Amnesty International revient à la charge. Dans un rapport intitulé « Bonne cause, mauvais moyens…», l’organisation accuse les autorités civiles et les forces de défense camerounaises de se livrer à « des violations des droits humains généralisées contre les civils » dans la région de l’Extrême-Nord du pays. Ce fameux document qui reconnait pourtant la bien-pensance de l’offensive militaire camerounaise contre la secte Boko Haram, fait état des « arrestations arbitraires, des tortures et des disparitions forcées ». Plus loin, l’organisation relève que «….. des morts en détention sont signalées chaque semaine dans les prisons surpeuplées du pays » et demande au gouvernement camerounais d’agir de toute urgence « s’il veut tenir la promesse qu’il avait faite de respecter les droits humains dans son combat contre Boko Haram.».
Comme elle l’a fait lors de ses précédentes sorties, Amnesty International reste arc-boutée sur sa logique consistant à décerner une fois de plus un permis de tuer aux terroristes et dénier au Cameroun le droit de se défendre. Et comme par hasard, cet autre rapport est publié quelques semaines seulement après qu’un attentat-suicide perpétré à Djakana, près de Limani, a fait 11 morts et où la réaction de compassion de l’Ong se fait encore attendre. Tout porte donc à croire que l’organisation reste très sélective dans son appréciation de violation de droits humains. Faut-il rappeler que la guerre que mène l’armée du Cameroun à un groupe terroriste est une guerre asymétrique où l’ennemi évolue à visage couvert et utilise des moyens non conventionnels comme les bombes humaines et les mines anti-personnel. Malgré cette asymétrie dans les attaques des djihadistes, les forces de défense camerounaises, dont le savoir-faire et le savoir-être sont très souvent cités en exemple dans les opérations de maintien de la paix, observent scrupuleusement les conventions internationales en matière des conflits armés notamment les droits et obligations des belligérants contenus dans le Droit international humanitaire. Il ne saurait d’ailleurs en être autrement quand on sait que dans toutes les écoles de formation des forces de défense et de sécurité, les « droits de l’Homme » constituent un module de base. Bien plus, au sein des forces de défense et de sécurité engagées au front, la règle d’or est connue : « un terroriste capturé vivant est mille fois plus important qu’un terroriste tué ». Aujourd’hui, les combattants de la secte interpellés au cours des opérations militaires ou lors des patrouilles sont mis systématiquement à la disposition de la justice. Les tribunaux militaires de Maroua, de Garoua et de Yaoundé, composés en grande partie des magistrats civils, tiennent régulièrement des audiences parfois ouvertes au public. Les prévenus ont droit à une assistance judicaire et disposent de toutes les voies de recours qu’offre le droit positif camerounais.
Ce rapport qui reste très sympathique pour la secte terroriste Boko Haram vient enfoncer une porte entrouverte. Le gouvernement camerounais lui-même à travers le ministère de la Justice publie tous les ans un rapport sur la situation des droits de l’homme au Cameroun en mettant en relief la situation de la surpopulation carcérale. Sur le terrain, les hauts responsables en charge des questions de défense et de sécurité instruisent régulièrement des enquêtes sur les exactions dont se rendent coupables certains éléments engagés au front. Les sanctions des écarts de comportement même si elles ne sont pas toutes médiatisées sont lourdes de conséquences pour les coupables.