L’édition 2016 de ce festival de cinéma international s’ouvre vendredi soir au palais des Congrès à Yaoundé avec une projection.
La tradition, encore et toujours. Vendredi soir au palais des Congrès de Yaoundé, la 20e édition du festival Ecrans Noirs s’ouvre avec la montée des marches, et un film d’ouverture en prime. Pour Bassek ba Kobhio, président de l’Association Ecrans Noirs, cette édition 2016 n’est pas comme les autres. D’abord parce que ce nombre rond symbolise la longévité d’un festival dans un univers du cinéma camerounais pas très gâté sur le plan économique, mais surtout parce que depuis le 28 avril 2016, un décret signé du président de la République fait des Ecrans Noirs une association d’utilité publique. De quoi donner un parfum spécial à l’événement, avec pour thème « Festivals et promotion du cinéma ». Des ateliers de formation, rencontres entre experts du 7e art se dessinent comme les grandes lignes du festival. Du 15 au 23 juillet prochain, les cinéphiles camerounais auront rendez-vous avec des films locaux et des productions internationales.
La Salle Sita Bella, le Centre Culturel camerounais et les Instituts français du Cameroun à Yaoundé, et l’Institut Goethe, vont assurer les projections. « Les 20 films des 20 ans » rubrique créée pour ce festival, fera remonter quelques souvenirs en mémoire. Des longs métrages ayant gravé leurs marques dans l’histoire des Ecrans Noirs seront projetés de nouveau pour le plaisir des cinéphiles. Parmi eux, « Les saignantes » de Jean Pierre Bekolo, « Mobutu, roi du Zaïre » de Thierry Michel (Belgique), mais aussi « Pièces d’identité » de Nweze Ngangura (RDC).
Les réalisateurs camerounais ont la possibilité de présenter leurs œuvres, dans le cadre d’une compétition qui leur est consacrée. Six longs métrages, huit courts métrages et six films-documentaires sont à présenter. Des films camerounais comme« Kiss of death » de Derick Musing et « Lara’s Song » de LT Njeck figurent aussi dans la compétition des films d’Afrique centrale. Hommage sera également rendu à des réalisateurs célèbres du 7e art africain. Sembene Ousmane (Sénégal), Tahar Cheriaa (Tunisie), Philippe Mory (France/Gabon) et Lorenzo Biahou (Cameroun) seront ainsi honorés tout au long du festival. A découvrir, des longs métrages internationaux et la programmation hors-compétition, tout aussi intéressante. En tout 58 films en compétition et 24 hors-compétition.
