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Dossier de la Rédaction

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Industrie: le textile file du mauvais coton

machine-textileL’état des lieux de la filière était au cœur des échanges entre le Fne et les acteurs du secteur.

« De 80 à 90, l’impact de cette filière était de 14% sur le Pib camerounais hors pétrole. A ce jour, nous sommes à moins d’1%. » Ainsi est résumée la dégringolade de la filière textile par Olivier Moukomou, président de l’Interprofession coton textile confection (Icotec). C’était ce mardi 12 juillet 2016 à Douala lors d’une réunion sectorielle entre le Fonds national de l’Emploi (Fne) et les entreprises du secteur du textile et du vêtement. Une rencontre qui est partie d’un constat, rappelé par Annette Amara, directeur régional adjoint du Fne pour le Littoral : « Nous nous sommes rendus compte, pour la plupart des demandes que nous avons, que les entreprises du textile ne sont pas toujours satisfaites des profils que nous mettons à leur disposition. »

Mais au-delà de la réflexion sur les ressources humaines, leur formation et leur adéquation aux besoins actuels du marché, il a principalement été question de la santé même du secteur. Plutôt mauvaise dans l’ensemble, dans un contexte de mondialisation des marchés et de concurrence des pays à faible coût de production avec l’invasion des produits sino-coréens dû à la libéralisation du secteur. D’où le thème des échanges : « L’industrie du textile et du vêtement camerounais face aux défis de la compétitivité ». Et diverses enquêtes ont montré que les entreprises locales n’arrivent pas à y faire face.

Pour prendre seulement l’exemple de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), elle n’occupe que 2% du marché du textile au pays. Autre exemple, qu’on peut trouver dans les termes de référence du Fne, « le coton produit par le Cameroun est reconnu pour sa très bonne qualité. L’essentiel de la production, plus de 98%, d’après une étude de l’offre et de la demande sur les textiles et l’habillement, est exporté vers les marchés occidentaux et d’Asie orientale dont la Chine qui en est le premier producteur mondial. Seul 1,8% de la production est transformé localement. »

Ce manque de compétitivité s’explique par plusieurs facteurs, de l’avis du Dr Joseph Ekorong à Mouté, secrétaire permanent de l’Icotec : la difficulté des acteurs du secteur à produire la qualité et la quantité des produits correspondant aux besoins de la population camerounaise, des prix relativement élevés pour des produits bas de gamme, des unités industrielles pas à la pointe, un niveau d’imposition des sociétés élevé, un tissu de Pme relativement faible, l’insuffisance d’infrastructures de base comme l’énergie, primordiale pour l’industrialisation, etc. Et pour tout cela, les acteurs du secteur textile appellent l’Etat au secours.

 

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