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Dossier de la Rédaction

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Sécurité à l’Est: il faut redoubler de vigilance

Recommandations du gouverneur, Grégoire Mvongo au terme d’une récente concertation sécuritaire à Yokadouma.


"Nous devons rester vigilants ». Ce sont les mots utilisés par le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo, mardi, 12 juillet 2016 à la clôture de la réunion de coordination administrative à Yokadouma, chef-lieu du département de la Boumba-et-Ngoko. Une prise de parole devant les quatre préfets de la région (Boumba-et-Ngoko, Kadey, Haut-Nyong et Lom-et-Djerem), les responsables des services de sécurité et des administrations déconcentrées de l’Etat, qui révèle le haut niveau de préoccupation quant aux effets néfastes de la résurgence de l’insécurité en RCA sur le Cameroun. Et en particulier sur les populations de la région de l’Est.

Elles frôlaient les 800 000 habitants, il y a trois ans. A présent, c’est environ un million de personnes qui sont installées dans la région depuis l’arrivée de près de 200 000 réfugiés centrafricains (selon les derniers chiffres du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés) et leur dissémination dans trois des quatre départements de la région. « Si du point de vue militaire, le déploiement par le président Paul Biya de diverses forces armées et de police dans tous les points névralgiques a fait reculer les incursions des bandes rebelles dans la région, l’angoisse est maintenant au niveau socio-économique », souligne un officier de renseignement.

« L’Est est désormais importateur du manioc, principal aliment dans la région et dont elle était encore exportatrice il y a trois ans », révèle le délégué régional de l’agriculture dans son rapport. « Certains réfugiés étant entrés sur le territoire avec leur troupeau, les pâturages de l’Est sont devenus surexploités. Au point où malgré les graves risques qui pèsent sur leur sécurité, des éleveurs camerounais sont obligés d’aller chercher pâturages en RCA », regrette le délégué régional de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales. « La circulation de plus en plus accrue des armes de guerre entraîne une grandissante insécurité dans les aires protégées et zone de chasse (cas des six agresseurs cagoulés armés de Kalachnikov  récemment en contact avec les éco-gardes du parc national de Lobeke). Attaque d'une équipe du safari Faro West par des braconniers centrafricains. Incendie de la zone de chasse 36 par les braconniers centrafricains», rapporte aussi Eitel Pandong, nouveau délégué régional des Forêts et de la Faune pour l’Est.

Et si l’on ajoute à cela le fait que « dans 80% des cas de demandes de rançon, les réfugiés  sont impliqués soit en qualité d’auteur ou d’otage », à en croire le gouverneur Mvongo, il faut admettre que la situation est plus que préoccupante sur le terrain. Ce d’autant plus qu’on est encore loin d’un vaste mouvement de retours volontaires et que des moyens continuent de manquer au HCR pour faire face à cette troisième année consécutive d’urgence humanitaire. D’après Baseme Kulimushi, chef de la sous-délégation HCR Bertoua, l’agence onusienne a lancé en début d’année un appel de fonds de 55 millions de dollars, elle n’a jusqu’ici reçu que 18 millions de dollars. Cela entraîne évidemment des conséquences sur la poursuite de certains projets sur le terrain. D’où l’appel de Grégoire Mvongo à ce qu’un programme post-conflit soit envisagé pour l’Est. Dans la mesure où des « données objectives » laissent penser que ces réfugiés seront encore là pour un certain temps et qui, il va falloir trouver une solution afin de limiter les effets néfastes de leur présence sur le quotidien des populations.

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