Les projets ne sont pas exécutés au rythme souhaité, constat du comité départemental de suivi.
Le vice-président du comité départemental de suivi d'exécution du Budget d'investissements publics (Bip), Charles Zobome, a exprimé sa colère, le 13 juillet 2016 à la faveur de l’évaluation au cours de six derniers mois. Issus de différentes administrations, publiques et privées, les membres ont fait le bilan à mi-parcours. Pas de satisfaction. Le taux d’exécution physique semestrielle est de 15%, alors que celui d’exécution financière est « proche de 0% ».
Chacun joue-t-il pleinement son rôle ?
Le comité a répondu par la négative. Quelques goulots d’étranglements ont d’ailleurs été identifiés. Entre autres, l’exécution de certains projets sans assistance appropriée ; l’absence sur le terrain, de plusieurs entreprises pourtant notifiées ; le non-respect des procédures de contractualisation des projets de moins de cinq millions de F ; l’absence de remontée des informations financières.
Conséquence, des projets à impact réel sur les populations bénéficiaires n’ont pas encore démarré. Quelques exemples : construction du centre scolaire communautaire de Bamvelé à Bertoua 1er. Ce marché de huit millions peinent encore à trouver un site. Tout comme la salle de classe de l’école publique de Garoua-Boulai. Plusieurs forages prévus dans les villages tels que Kaïgama, Koumé-Goffi, à l’Eniet ne sont pas encore construits. Des exemples parmi tant d’autres.
Face à cette « inquiétude » partagée par la chaîne, il a été recommandé aux gestionnaires de se rapprocher des ingénieurs pour l’élaboration des bons de commandes d’une part, et du contrôleur financier d’autre part pour le visa préalable. Le comité doit prendre ses responsabilités, en secouant les acteurs, en vue d’impulser un effort particulier pour la construction des salles de classe, pour que dès la rentrée scolaire en septembre prochain, les élèves et enseignants bénéficiaires ne soient pas dans les intempéries.
