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Dossier de la Rédaction

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Maintenir la vigilance

Même si le thème général de la rencontre c’est « Autorité administrative, mise en œuvre du plan d’urgence triennal, gouvernance locale et Etat de droit », il est difficile de ne pas s’appesantir sur les questions spécifiques liées à la sécurité, au moment où se tient à Yaoundé  la première Conférence semestrielle des gouverneurs de région au titre de l’année 2016. Certes, les problèmes de sécurité, au-delà des aspects ordinaires liés aux vols et à la criminalité en zone urbaine et en zone rurale, ne se posent pas dans toutes les régions avec la même acuité. Mais, force est de constater que deux régions en particulier doivent,  pendant longtemps encore, faire l’objet d’une attention soutenue, du fait qu’elles sont frontalières avec le Nigeria, pour ce qui est de l’Extrême-Nord, et avec la République centrafricaine (RCA), pour ce qui est de l’Est. Plusieurs raisons fondent la vigilance qui doit rester de mise dans ces deux parties du triangle national.                                                                                                           

La première concerne la guerre contre la nébuleuse Boko Haram qui est loin d’être terminée. Pendant plusieurs mois, on a cru que les terroristes dont le fief est au Nord-Est du Nigeria avaient baissé les armes, tant les attaques dirigées contre notre territoire étaient devenues rares, suite à la destruction de leur réseau établi en territoire nigérian et au démantèlement de leurs bases-arrières en territoire nigérian. Cette croyance ignorait le fait que Boko Haram est comme un cancer aux multiples métastases. Militairement affaibli après l’anéantissement de son centre de gravité, le groupe terroriste est dispersé mais n’a pas été complètement démantelé. En témoigne, l’attentat-kamikaze de Djakana le 29 juin 2016 dans le département du Mayo-Sava (11 civils tués en plus du kamikaze lui-même et trois blessés). Puis, l’attaque, cette même nuit du 29 juin, par une cinquantaine de terroristes de Boko Haram, du poste de la Force multinationale mixte à Homeka, entre les localités de Bonderi et de Limani. Ces deux agressions viennent rappeler que si l’ennemi est agonisant, il conserve cependant une certaine capacité de nuisance.                                                                                                                                

La deuxième raison a trait aux contrecoups, cette fois dans la région de l’Est, de la crise centrafricaine, où malgré l’élection il y a quelques mois d’un nouveau président, des combats réguliers entre bandes armées sont encore signalés. Freinant le retour des réfugiés (20% de la population de l’Est) dans leur pays. Dans ce contexte, les forces de défense, les autorités administratives et les populations doivent rester éveillées pour éviter toute attaque-surprise. Au-delà de ces deux régions, le MINATD, René Emmanuel Sadi, a demandé  hier à ses collaborateurs de maintenir la même vigilance sur l’ensemble du territoire national, face à d’autres menaces à la sécurité, à la paix sociale et à l’ordre public.

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