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Dossier de la Rédaction

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Un enjeu majeur

La faiblesse criante du commerce intra-africain questionne et interpelle vigoureusement la volonté des dirigeants africains d’aller vers une véritable intégration économique du continent. En tout cas le constat est ahurissant : du fait de barrières tarifaires et non-tarifaires,

ainsi que de multiples harcèlements entretenus par des fonctionnaires véreux, les échanges entre pays africains sont anormalement bas, voire dérisoires. Puisqu’ ils se situent largement en deçà du potentiel existant.


Pour ce qui est du Cameroun et du Nigeria qui partagent une longue frontière terrestre et maritime, un courant d’échanges important se développe depuis la nuit des temps entre les deux pays. Sauf qu’il s’agit, pour l’essentiel, de relations plutôt informelles qui ont du reste subi un contrecoup considérable ces dernières années.

En raison de l’insécurité née des exactions de la secte terroriste Boko Haram et des mesures restrictives conséquentes des forces de défense et de sécurité. Tant il est vrai que l’ennemi sans  visage n’hésite pas à se fondre dans la population pour commettre ses forfaits.

Pour autant, décideurs et opérateurs économiques nigérians et camerounais ont l’impératif d’aller de l’avant dans cette coopération bilatérale vitale. Dans l’esprit du traité d’Abuja de 1994 qui vise une meilleure intégration de l’Afrique adossée sur une libre circulation des personnes et des biens. L’on ne saurait perdre de vue, dans ce contexte, que le Cameroun tient une position charnière entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Avec, de part et d’autre ,la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). On sait que le Nigeria à lui seul représente un marché de 170 millions de consommateurs. Un atout à capitaliser.

Il revient dès lors aux instances compétentes des deux pays, dans le sillage de l’accord commercial du 3 mai 2016, de dynamiser le cadre économique institutionnel de manière à booster les échanges entre les deux pays. Cette impulsion devrait passer par une coordination plus étroite entre opérateurs économiques à travers leurs différents regroupements sectoriels. C’est un enjeu majeur pour Yaoundé et Abuja et, plus généralement, pour les pays africains, au regard de la morosité relative de l’économie mondiale. L’Afrique doit sortir progressivement de l’extraversion qui la caractérise depuis toujours pour prendre résolument son destin en main. C’est la voie incontournable de son émergence.

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