Le recueil de poèmes de William Omer rend un vibrant hommage à des marquantes de notre époque.

Pour le commun des mortels, William Omer est un prêtre passionné des beaux-arts depuis sa tendre enfance. Dans son entourage, il reste connu pour ses expériences dans le chant et la danse. Pourtant, il exerce aussi ses talents dans l’écriture. La preuve, ce recueil de poèmes paru aux éditions l’Harmattan en 2015. Avec « Le cahier des éloges, lettres et illuminations », le jeune poète célèbre dame nature, mais aussi et surtout de grands hommes. De pouvoir et des arts notamment. De Nelson Mandela à Were Were Liking, en passant par Paul Biya, Douala Manga Bell, Samory Touré, Salomon Tandeng Muna, Sembène Ousmane, Angélique Kidjo, Bob Marley, Michael Jackson…Quelques Lions indomptables, version football, se retrouvent dans ce panthéon. L’on y découvre aussi un certain Nana André, « matricule n°5 de la gendarmerie nationale », artisan de la construction du camp Mboppi à Douala.

L’auteur a pris soin de noter les dates et heures de rédaction de ses poèmes. Les plus anciens remontent à 2010. D’autres datent de 2015, quelques mois avant la publication du recueil. 1h09, 21h27, 11h29, 17h43, 4h15, 8h01… Le poète écrit à toute heure, de jour comme de nuit, partout et en tout lieu. On le sent démangé par cette envie de célébrer les héros. « Chanson funèbre en mémoire du guerrier de Bakassi » par exemple a été rédigé le 28 décembre 2010 à 6h33. Certainement après l’écoute des informations matinales ayant rapporté le décès de ce vaillant patriote tombé les armes à la main. « Gloire à toi valeureux soldat, la face camarde du spectre t’a accueilli à Bakassi, voici, les plus tristes psalmodies, en guise de profession de foi, pour toi brave soldat », déclame l’auteur.

Le reste de l’ouvrage se décline en lettres. A la communauté nationale, Léopold II, roi de Belgique, sa mère, son père… Les illuminations, espèces d’odes à la femme noire et à la beauté de la nature, entre autres, complètent l’ensemble.