Aucune des trois candidatures présentées pour succéder à Nkosazana Dlamini-Zuma n’a pu prospérer, faute de majorité.
Les chefs d’Etat et de gouvernement africains se sont séparés lundi dernier à Kigali, au Rwanda, au terme de deux jours de travaux sans parvenir à trouver un successeur à Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission africaine, arrivée en fin de mandat.
Rendez-vous a donc été pris en janvier 2017, lors du 28e sommet de l’Union africaine prévu à Addis-Abeba en Ethiopie. Les candidatures de l’Ougandaise Speciosa Wandira-Kazibwe, envoyée spéciale de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour la lutte contre le sida, d’Agapito Mba Mokuy, ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, et de Pelonomi Venson-Moitoi, son homologue botswanais, n’ont pu obtenir la majorité des 2/3 des suffrages. Même la ministre botswanaise des Affaires étrangères dont la candidature a pu prospérer jusqu’au dernier tour d’un vote à huis clos, après un interminable bras de fer entre dirigeants africains, se verra d’ailleurs écartée avec 23 voix pour contre 28 abstentions.
Ce report était déjà prévisible. Bien des semaines avant le rendez-vous de Kigali, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à travers une note verbale, en avait fait la demande, afin de permettre la déclaration de nouvelles candidatures. Au cours du huis clos de dimanche dernier, la présidente du Liberia, Ellen Johson Sirleaf, soutenue par certains de ses pairs de la sous-région, a clairement exprimé ce vœu. Les noms de Jakaya Kikwete, ancien président tanzanien, d’Abdoulaye Bathily, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères et représentant spécial de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour l'Afrique centrale et celui de Carlos Lopez, secrétaire exécutif de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique, sont avancés comme potentiels nouveaux candidats au poste.
