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Dossier de la Rédaction

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Adeline Flore Ngo Samnick, amazone des champs

Cette sociologue de formation a trouvé une seconde vie dans l’agriculture.

Un drame à l’origine d’une idée de génie. « Les vergers écologiques de Tayap », projet mené par Adeline Flore Ngo Samnick pour limiter les dangers de la culture itinérante sur brûlis, est le résultat d’une nuit tragique. « Au début des années 2000, quand nous cherchions un emploi, mes frères et moi, pour ne pas tomber dans l’oisiveté, nous allons dans notre village pour créer une bananeraie. Nos parents nous ont alors donné cinq hectares de terrain. Un feu de brousse va entièrement consumer notre plantation », se rappelle Adeline Flore Ngo Samnick. Ses frères se découragent et arrêtent. Elle ne baisse pas les bras. « La personne qui avait mis le feu ne savait pas comment le circonscrire pour brûler uniquement son champ. Je me suis dit qu’il fallait éduquer ces populations », se décide-t-elle.

Elle monte alors « Les vergers écologiques de Tayap », du nom de son village dans le département du Nyong-et-Kelle. Cette initiative vise à réduire le mouvement de déforestation tout en créant des activités génératrices de revenus. Ce projet repose sur l’agro-écologie, qui consiste à  réinstaurer les jachères agricoles avec des plants agro-forestiers. En plus, il favorise des activités connexes autour du village comme l’éco-tourisme. Adeline Flore Ngo Samnick a également développé deux cases écologiques financées par le PNUD, sans oublier ce système de micro-finance solidaire pour les femmes. « Nous leur prêtons de l’argent à taux réduit (5% l’an). Cela leur permet d’acheter des semences agricoles », dit-elle.

Fort de toutes ces missions louables, « Les vergers écologiques de Tayap » connaissent rapidement la reconnaissance. Cette sociologue de formation qui a appris l’agriculture sur le tas, postule au Sid Awards Initiative et remporte 8000 dollars, dont 5000 dollars pour remettre sur pied la bananeraie familiale brûlée. En 2014, elle est sélectionnée pour un appel à proposition, et se voit remettre 16 millions de F pour renforcer son projet. Elle fait partie des lauréats 2015 du concours « La France s’engage au sud », où elle glane une subvention de 27 millions de F. Grâce à cette somme, elle met sur pied trois activités génératrices de revenus gérées par la population : une savonnerie et une boulangerie artisanales, ainsi qu’une porcherie. Agée de 40 ans, elle ne compte pas s’arrêter à Tayap, mais veut inciter d’autres villages à se vendre à l’extérieur, à se développer.

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