La recherche sur le Sida évolue. La 21e conférence internationale sur la pandémie qui se tient du 18 au 22 juillet à Durban en Afrique du sud l’atteste. Entre autres avancées réalisées par les chercheurs et en voie de confirmation, on peut citer les résultats
encourageants d’un essai préliminaire d’un vaccin contre le VIH présentés par des chercheurs sud-africains et l’allègement thérapeutique présenté par des chercheurs français. Cette trithérapie antirétrovirale de maintenance thérapeutique, prise seulement en quatre jours dans la semaine au lieu de sept, a permis de maintenir une charge virale inférieure à 50 copies chez 96 patients de l’étude de l’Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites.
Les nouveaux progrès ainsi réalisés sont conformes à l’appel naguère lancé au monde entier par Nelson Mandela pour combattre le Sida. Ils sont également prometteurs dans un contexte où 2,5 millions de personnes sont encore infectées par an dans le monde. Ce chiffre ne recule pas depuis 10 ans si l’on s’en tient à l’étude récemment publiée par la revue médicale, The Lancet HIV. Pour ces personnes et celles vivant déjà avec le VIH dont le traitement antirétroviral risque d’être pris à vie, l’allègement thérapeutique constitue un enjeu important car il permet de réduire les effets secondaires et les coûts tout en améliorant l’acceptabilité ainsi que l’adhésion au traitement. Il est clair que ces évolutions encouragent les chercheurs à persévérer dans les efforts visant à améliorer la qualité de la vie chez les personnes sous traitement et à répondre à la demande des patients dans le sens d’adoucir la pression médicamenteuse.
Ces nouveaux progrès galvanisent surtout les chercheurs puisqu’ils interviennent après beaucoup d’autres notamment l’étude internationale qui montre que le traitement précoce réduit le risque d’infection par le VIH de 93 %. Mais aussi l’identification par des chercheurs canadiens de certaines cellules qui servaient de cachettes au VIH/Sida au cours des trithérapies.