La réunion des parties concernées par l’action dans cette partie du globe s’est achevée hier à Tanger au Maroc.
Avant le rendez-vous de Marrakech dans le cadre de la 22e Conférence des parties à la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (COP 22), les acteurs étatiques et non étatiques de la Méditerranée se sont retrouvés du 18 au 19 juillet derniers à Tanger pour la Medcop Climat. Le but de cette 2e rencontre du genre après celle de Marseille en 2015, dont l’ouverture a été présidée par Son Altesse Royale le prince Moulay Rachid, enclencher des dynamiques vertueuses pour préserver cette région et peser sur les Etats pour que la COP 22 aboutisse à des engagements ambitieux. D’où le thème « Agissons en faveur du climat ».
D’après le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le bassin méditerranéen est une des zones particulièrement exposées au changement climatique. D’après les scientifiques, il est prévu que « d’ici 2100 les températures moyennes pourraient augmenter jusqu’à 7,5°C et les précipitations moyennes baisser jusqu’à 60%. En ce qui concerne le niveau de la mer, une augmentation moyenne de 0,4 à 0,5m est projetée ». Des changements qui pourraient affecter 150 millions d’habitants qui peuplent les régions côtières méditerranéennes et les bassins hydrologiques qui comptent environ 250 millions d’habitants.
Dans son message dont lecture a été donnée par le président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Son Altesse Royale Mohamed VI, roi du Maroc, a entre autres, insisté sur le devoir d’exemplarité de la Méditerranée, dans la construction d’un nouveau mode de consommation et de production et dans l’innovation en matière de lutte contre les changements climatiques. Aussi, pour les 22 pays qui constituent cet espace, la Medcop Climat s’établit aujourd’hui en tant que voix de la Méditerranée pour affirmer sa dimension comme pertinente pour la lutte contre les changements climatiques. Elle vise également à accroître les compétences techniques, renforcer la solidarité pour des villes et territoires durables, produire et consommer autrement l’énergie, protéger la mer et les milieu naturels, etc.
Steve LIBAM