Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Obsèques d’Anne Marie Nzié avec tous les honneurs

obseques-anne-marie-nzieLa levée de corps de l'icône  de la musique Camerounaise jeudi à l'Hôpital central de Yaoundé a drainé de nombreux artistes, fans et amis, tout comme la procession qui a suivi.

L'hommage à la mesure de son talent. Une foule, immense, presque comme lors de ses inoubliables spectacles, s'est massée derrière les grilles de la nouvelle morgue de l'Hôpital central de Yaoundé. Des anonymes, des fans, venus se recueillir aux côtés de la famille de l'artiste disparue. Le soutien,  il vient aussi des artistes et des personnalités conduites par Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la Culture (MINAC), représentant personnel du chef de l'Etat dans toutes les cérémonies liées aux obsèques d’Anne Marie Nzié.

Ses proches, autour de la dépouille, suivent, le cœur lourd, le culte donné par un collège de pasteurs de l'Eglise presbytérienne, confession d’Anne Marie. On aperçoit sa sœur et fidèle compagne, Marlyse Dissabinga, forte malgré la douleur. Plusieurs chorales sont là, comme pour rappeler son répertoire très porté sur Dieu. Alors qu'elles reprennent en chœur les louanges, un sermon de consolation vient retirer cette chape de plomb posée par la tristesse. « Nous te remercions Seigneur pour nous avoir permis de connaître celle qui t'a chanté sa vie durant. Nous te rendons grâces pour tout ce qu'elle a accompli », reconnaît l'officiant. Accompagné d’une reprise instrumentale mélancolique de son titre phare « Liberté », le cercueil d’Anne Marie Nzié est porté d'un pas lent. La foule ne peut s'empêcher de reprendre les paroles. Pour certains, c'est de manière saccadée, entre deux sanglots. Peut-être réalisent-ils seulement maintenant qu’Anne Marie s'est tue, définitivement. 

La procession 

Il y a des silences qui en disent plus que des mots. Il y a des chansons qui signifient bien plus que quelques notes. Elles sont un symbole. Et « Liberté » est de celles-là. Dans cette foule menée par des fanfares, pas d'étrangers. Tous unis par la peine. « La voix d'or » ne chantera plus, alors on chante pour elle. « Nous sommes libres. Merci ! » Sur le chemin entre l'Hôpital central et le Musée national, la circulation est arrêtée. Passants et automobilistes ne se font pas prier par les agents de police pour s'immobiliser.

Chacun, comme il peut, veut montrer son respect à cette grande dame de la musique camerounaise. « Eh ma mère ! », s'exclame une dame, éprouvée. Elle ajoute : « Tu t'en vas, mais tu nous as aidés à grandir grâce à ta musique ». En groupe, le chemin est moins long jusqu'à l'Esplanade du Musée national. Sur l'escalier de l'ancien palais présidentiel, Narcisse Mouelle Kombi attend que le dispositif se mette en place. Solennellement, il pose la gerbe de fleurs colorées devant le cercueil d’Anne Marie Nzié, puis un micro symbolique au-dessus. L'arrêt court mais mémorable au Musée est terminé. La procession reprend cette fois-là vers le palais des Sports, où une veillée culturelle a été organisée toute la nuit. Samedi, la terre de Bibia par Lolodorf se refermera sur Anne Marie Nzié.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière