Révélation du Massao 2010, la chanteuse est aujourd’hui l’auteur de deux albums.
Une voix profonde venue de la Lékié. Lornoar est révélée aux yeux du monde grâce au Massao 2010. Un hommage à Miriam Makeba, une de ses chanteuses fétiches, la propulse. Elle remporte le premier prix cette année-là, mais sa vie musicale n’a pas commencé ce jour de l’an de grâce 2010. Car comme elle le dit si bien, « la musique est naturelle chez moi. » A 8 ans, sa mère a une vision : « Ma fille c’est sûr, elle va finir sur les planches. » Elle ne croyait pas si bien dire. Inspirée par des chanteuses comme Anne Marie Nzié, Angélique Kidjo, Aretha Franklin, Bébé Manga, Céline Dion, entre autres, Lornoar dit n’avoir aucune limite musicale. Les rythmes orientaux et mandingues influencent tout aussi bien son style. Sans complexe, elle dit faire de la World Music.
A la recherche de nouvelles sources, Lornoar, 33 ans, de son vrai nom Berthe Lebah Etono, se lance de nouveaux défis. Elle a par exemple appris à jouer de la guitare pour creuser plus loin ses compositions. Elle reconnaît : « Mon premier instrument c’est la voix. » Voix qu’elle polit d’abord dans une chorale classique, avant de faire sa route dans le cabaret. Elle passera par « Le club Oyili » avec Gibraltar Drakus comme directeur artistique et Michel Mbarga comme chef d’orchestre, puis par L’orchestre des Brasseries, le Mi-Sahel et le 11e du Hilton.
Le Massao 2010 marque à tout jamais sa carrière. C’est là qu’elle rencontre Dobet Gnahore, la célèbre chanteuse ivoirienne qui l’encourage à sortir un album. En 2011, elle sort donc « Minyon » son premier opus, et en juin 2015, « 100% », le deuxième. Infatigable, elle ne cesse d’apprendre. D’abord avec son professeur de chant, puis aux côtés de créateurs comme le musicien américain Bashiri Johnson, qu’elle rencontre lors d’un périple aux Etats-Unis. Jusqu’où ira Lornoar ?
