Bâtie sur près d’un million de km2, cette impressionnante infrastructure constitue une source de rentrée financière capitale pour la ville.

Au-delà de l’exceptionnel investissement consacré pour la réalisation de cette ouvrage (1 000 milliards de Yen, soit environ 5,7 milliards de F CFA), le port de Yokohama est doté d’un système de fonctionnement des plus modernes au monde. Il est en effet le troisième port au Japon et le 31^e mondial. Ceci est la suite logique d’un plan de restructuration du port entamé en 2010, suite à l’augmentation de la taille des navires qui y accostent et à l’augmentation du volume du fret.

L’infrastructure s’est déployée vers la haute mer, afin de garantir la profondeur du tirant d’eau et la surface du terrain nécessaires. Ces investissements permettent au port de Yokohama de garantir ses fonctions de logistique et de production et celles du développement urbain. De plus, il engage 30% de la population active de la commune de Yokohama, dont le total est estimé à 3,7 millions d’âmes.

Par ailleurs, sa contribution à l’économie locale est de 30%. D’après les autorités, un navire qui accoste au port et est déchargé, apporte environ 200 millions de Yen (près d’1,2 milliards de F CFA) dans la caisse de la structure.

Logiquement, dans la baie de Tokyo, le port de Yokohama s’impose au cœur de l’économie japonaise. En effet, son influence s’étend sur l’ensemble de l’activité commerciale de la région et de sa contribution à l’économie nationale. Avec 34% de la population japonaise (soit environ 44 millions de personnes), la baie de Tokyo contribue à hauteur de 200 000 milliards de Yens (1 119 milliards de F CFA) (le PIB de la région équivaut à celui de l’Italie) au PIB du Japon qui est de 500 milliards de Yens (2 797 milliards de F CFA).

Au plan commercial, le volume des conteneurs du commerce extérieur est de 7 000 000 EVP (nombre de conteneurs de 20 pieds). En 2006 par exemple,  le port de Yokohama a accueilli 42 622 navires et a traité 138 220 075 tonnes de marchandises pour une valeur totale de 11 666 790 milliards de Yens, soit près de  65 258 milliards de F CFA.

Ces performances sont le fruit des réaménagements et ajustements dans le fonctionnement du port. En 2005 par exemple, l’on a achevé la construction d’un terminal à conteneurs avec un quai d’1,4 m de long, sur une étendue de près de 50 hectares. Sa capacité est de 33 000 EVP. Le dragage de la zone frontale du quai a commencé en 2007 et le quai de 16 m de profondeur est utilisé depuis 2011. A ce jour, le port de Yokohama détient le record de la vitesse de manutention la plus rapide au monde, avec 130 conteneurs par heure.