A travers les usines d’incinération, l’on produit près d’1,1 milliard de Kwh pour un revenu d’environ 55 milliards de F CFA.

La ville de Tokyo regroupe 23 arrondissements et totalise environ 9 000 000 d’habitants. D’après « The global power city index », c’est la ville la plus grande au monde, en termes de taille économique, devant New York, Londres ou Paris. Qui dit donc ville développée, dit production de déchets. Au Japon, en effet, un habitant produit en moyenne 400 kg de déchets par an.

Même si le gouvernement estime que le Japon produit relativement une faible quantité de déchets par rapport à d’autres pays, malgré des grandes forces économiques, (Etats-Unis : 650 kg/habitant ; France : 600 kg/habitant), une politique de gestion est en cours. En effet, depuis les années 1990, la Japon a adopté la méthode de 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler). Concrètement, il s’agit d’œuvrer à la réduction  du volume de déchets, à travers la collecte, le transport, l’incinération et la récupération d’énergie.

A l’usine d’incinération d’Ota, on dirait que rien ne se perd. Même constat au centre de traitement des déchets incombustibles, qui est une installation de traitement intermédiaire. En particulier, grâce à la récupération d’énergie des déchets en plastique. Ici, près de 600 000 tonnes de déchets sont traités par an. Dans la mise en œuvre de son « 3^e R », en vue de l’incinération et de la récupération d’énergie, 21 usines d’incinération des déchets sont en opération stable et sécurisée dans des zones centrales.

Ces unités travaillent dans une logique constante de réduction de l’émission de gaz nuisibles. Elles s’activent aussi au traitement d’une quantité importante de déchets, avec une capacité de traitement quotidien de 7 470 tonnes au total. Cela permet ainsi de réduire le volume de déchets de 95% environ, par incinération. Cela contribue à résoudre le problème de pénurie de sites de décharge finale. Par ailleurs, cette activité garantit une haute capacité de production d’électricité.

On parle d’1,1 milliards de Kwh produits par an, pour un revenu à la vente d’environ 9,8 milliards de Yen (55 milliards de F CFA). La chaleur d’incinération, en plus des bénéfices de la vente d’énergie à près de 160 000 ménages est également utilisée par les communautés locales. C’est une source d’approvisionnement en chaleur utilisée dans les centres sportifs, piscines chauffées, jardins botaniques, dans le cadre de la valorisation du surplus de chaleur.