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Dossier de la Rédaction

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Don de sang: la cause anémiée

don-sangLa pratique se réduit pour diverses raisons, alors que les besoins demeurent dans les formations hospitalières.

« Les gens donnent de moins en moins leur sang. » Responsable d’une structure hospitalière confessionnelle à Douala, ce médecin généraliste fait cette affirmation sans la moindre hésitation. Mais le ton de sa voix ne semble pas égal : on pourrait le penser navrer. Et ce serait à juste titre face au tarissement d’une ressource précieuse et irremplaçable pour ceux qui sont dans le besoin. Notre médecin n’est évidemment pas le seul à avoir effectué le constat, ou à ressentir les effets de ce qu’il faut bien appeler désormais carence, voire pénurie.

A l’occasion d’une signature de partenariat entre la Croix-Rouge du Wouri et une association de donneurs de sang, le 21 juillet dernier à Douala, il a été révélé que le Cameroun accusait un déficit de 350 mille poches de sang par an. Pourtant, de nombreux acteurs sont impliqués dans la cause du don de sang : le Programme national de Transfusion sanguine (Pnts), le Comité national de transfusion sanguine, des initiatives privées comme l’association Mother Heart, l’Association des donneurs de sang volontaires, la Croix-Rouge qui vient en appui, etc. Cela ne suffit visiblement pas à relancer la machine, et du côté des banques de sang dans les hôpitaux, la situation reste délicate.

Selon des chiffres du Pnts, les 15 centres de transfusion sanguine que compte le Cameroun ont besoin de quelque 400 mille poches de sang annuellement. Mais c’est à peine si elles parviennent à en recevoir 50 mille – d’où le déficit susmentionné. Cela dit, les acteurs refusent de céder au découragement. Et si « les gens s’intéressent de moins en moins aux collectes volontaires », selon Samuel Etame, responsable départemental de la Croix-Rouge dans le Wouri, interrogé par CT, des initiatives continuent d’être prises.

Ainsi, l’accord de partenariat signé le 21 juillet dernier vise des campagnes de collecte de sang au profit – au moins dans un premier temps – des banques de sang de l’hôpital Laquintinie et de l’Hôpital général de Douala. De premiers déploiements étaient prévus ce samedi 23 juillet au marché Sandaga, dans l’arrondissement de Douala 1er, après une campagne de sensibilisation menée dans cet espace marchand quelques jours plus tôt. Malheureusement, explique le responsable de la Croix-Rouge, « toutes les dispositions n’ont pas été prises ce jour-là pour que l’opération puisse être menée ». Néanmoins, elle a été reprogrammée pour une date imminente – ce samedi 30 juillet, avance une source.

La sensibilisation des populations, elle, se déroule à intervalles réguliers, débouchant parfois sur des collectes de sang comme celle organisée le 8 juillet dernier par la Croix-Rouge du Wouri au profit de l’hôpital de Bonassama. Cela dit, une question demeure : pourquoi les donneurs sont-ils plus rares désormais ? Le directeur de l’hôpital confessionnel approché par CT tente une explication : on fait des tests sur le sang donné, et apparemment, beaucoup ne veulent pas savoir leur statut sérologique, s’agissant des hépatites ou du vih…

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