Gouvernement nigérian et rébellion échangent sur l’avenir de la région et la normalisation de leurs rapports.

Les autorités nigérianes viennent d’ouvrir des pourparlers avec différents groupes de combattants du delta du Niger par l’intermédiaire des compagnies pétrolières et des forces de l’ordre. Les négociations ouvertes, dimanche dernier, visent à éviter à cette région riche en pétrole de sombrer à nouveau dans la violence et à prévenir d’autres actes de sabotage. Dans un communiqué, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND) se dit ouvert au dialogue pour ramener la paix dans cette partie du Nigeria. «L'objectif est de trouver des solutions à court, moyen et long termes concernant l'avenir de la région du Delta du Niger qui concentre les ressources pétrolières et gazières du Nigeria», affirment les rebelles. Il y a un peu plus de deux semaines un comité de dialogue a été mis en place pour servir d’intermédiaire avec les autorités d’Abuja. Un ultimatum a également été donné pour l’ouverture des pourparlers. Quant aux Vengeurs du delta du Niger, le MEND les peint comme étant des criminels dont la seule activité consiste à rançonner le gouvernement et à perpétrer des actes de violence dans la zone.

La semaine dernière au cours d’une sortie médiatique,  Muhammadu Buhari a laissé entendre qu’un programme d’amnistie défini par le précédent gouvernement était en étude. Pour le président nigérian, il est question de remplir un certain nombre d'engagements n'ayant pas encore été tenus jusqu’ici. En 2009, les autorités nigérianes ont accordé l’amnistie aux combattants du delta du Niger en les invitant à cesser les actes de violence et de sabotage qui ont porté un sérieux coup à l’économie nationale. Malgré ces bonnes intentions du gouvernement, le MEND est resté intransigeant quant à une meilleure répartition des revenus issus de l’exploitation pétrolière et la création d’un Etat indépendant dans la région.