Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré est en visite officielle depuis jeudi chez son homologue ivoirien, Alassane Ouattara.
Le président burkinabè achève vendredi à Yamoussoukro une visite officielle entamée hier chez son homologue ivoirien. Cette rencontre entre Roch Marc Christian Kaboré et Alassane Ouattara vise à sceller le rapprochement entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Car, entre les deux voisins, subsistent encore des sujets qui fâchent. Depuis sa chute en octobre 2014, Blaise Compaoré vit en exil en Côte d’Ivoire. L’ancien président du Burkina Faso y a même obtenu la nationalité. Malgré le mandat d’arrêt lancé contre lui par les autorités burkinabè, Abidjan ne s’est jamais manifestée en faveur de son extradition. L’autre sujet fâcheux est lié à une conversation téléphonique supposée entre Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré, et Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne au sujet du putsch manqué de septembre 2015 par les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de Compaoré, contre les autorités de transition. A Ouagadougou, l’on a toujours soupçonné une main invisible de l’ex-président derrière cette tentative de renversement de l’équipe conduite par Michel Kafando. Aujourd’hui, la brouille entre les deux Etats est dans le rétroviseur. «Nous avons réussi à surmonter ces problèmes», a lancé Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères.
Cette visite de Roch Marc Christian Kaboré, la première en terre ivoirienne depuis son investiture le 29 décembre 2015, vise donc à aplanir toutes ces divergences et à rétablir le courant entre les deux capitales. D’autant plus qu’au-delà de la brouille diplomatique, les deux pays ont des projets communs en vue. Depuis l’attaque de la cité balnéaire de Grand-Bassam survenue le 13 mars dernier, les deux Etats font face à un ennemi commun : le terrorisme. Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont liés par des projets économiques d’envergure. La rénovation du chemin de fer entre les deux pays, l’autoroute devant lier Yamoussoukro et Ouagadougou ou le projet de pipeline figurent en bonne place dans les échanges entre Kaboré et Ouattara.
