Le sujet était au centre des travaux du Caucus des femmes du Parlement panafricain vendredi dernier à Sandton.
Le premier acte des travaux des Commissions permanentes du Parlement panafricain (PAP) s’est voulu assez symbolique en consacrant son agenda à un sujet qui reste d’actualité sur le continent africain : les mutilations génitales féminines et la question du mariage précoce des jeunes filles. A l’initiative du Caucus des femmes de cette institution législative de l’Union africaine et du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), ce sont des femmes parlementaires venues de nombreux pays du continent qui se sont retrouvées dans la cité de Sandton, au cœur de Johannesburg pour discuter du sujet. Pourtant, de la plupart des interventions entendues ici, l’on reconnaît que le phénomène des mutilations génitales féminines a connu une régression. Mais de l’avis de Justine Coulson, directrice régionale adjointe du FNUAP pour l’Afrique de l’Est et Australe, il faut continuer le combat contre ce qui est apparu ici comme une violation des droits de la jeune fille. Car, d’ici à 2020, ce sont environ 15 millions de filles de 15 à 19 ans qui restent exposées à ce phénomène. Une pratique qui a plus cours dans les pays où le taux de fertilité des femmes est le plus élevé.
Comment faire pour parvenir à l’éradication complète du phénomène ? « Il faut continuer la sensibilisation avec l’appui des autorités traditionnelles et religieuses. De même qu’il faut aller vers la mise sur pied de législations contraignantes à l’égard des auteurs desdits actes », a notamment souligné l’honorable Haidara Aïcha Cissé, la présidente du Réseau des femmes du PAP. S’agissant du cadre législatif, les parlementaires camerounais présents à Sandton se sont félicités de ce que le Code pénal, récemment promulgué par le président de la République, n’est pas resté insensible à ce sujet. En ouvrant les travaux de vendredi dernier, le président du Parlement panafricain, Roger Nkodo Dang a salué une initiative qui vise à donner toute sa place à la femme africaine dans la lutte contre la pauvreté sur le continent.
