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Affaire Hissène Habré: les victimes seront dédommagées

hissene-habre-proces-senegalCondamné à la prison à vie en mai dernier, l’ancien président tchadien devra également verser entre 10 et 20 millions de F à chaque victime de sa dictature.

En rendant son verdict, vendredi dernier à Dakar au Sénégal, dans l’affaire Hissène Habré,  Gberdao Gustave Kam a eu la main lourde contre l’ancien président tchadien. Dans sa sentence, le président de la collégialité des Chambres extraordinaires africaines (CEA), tribunal spécial chargé de juger l’ancien homme fort de N’Djamena a condamné l’accusé «à payer à chacune des victimes de viol et d'esclavage sexuel la somme de 20 millions de FCFA, à chaque victime de détention arbitraire, prisonnier de guerre et rescapé la somme de 15 millions de FCFA et à chacune des victimes indirectes (ayant perdu des proches, ndlr) 10 millions de FCFA.» Déjà reconnu coupable le 30 mai dernier de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, M. Habré a été condamné à la peine à perpétuité. Le jugement a été prononcé en l’absence de l’accusé. Les avocats commis d’office pour défendre sa cause étaient présents à l’audience et ont annoncé qu’ils feront appel de cette décision.

Selon une commission d’enquête tchadienne, le nombre de victimes de la répression d’Hissène Habré du temps où il était président du Tchad entre le 7 juin 1982 et le 1er décembre 1990 est évalué à 40 000. Un nombre que minimise la partie civile. D’après la Tchadienne Jacqueline Moudeina, ce nombre est estimé à 4 733 dont 1 625 directes. D’après la présidente du Collectif des avocats des victimes, parmi les victimes directes, se trouvent une quinzaine de femmes ayant fait l’objet de viol et d’esclavage sexuel. Dans sa décision de vendredi dernier, le juge burkinabè a rejeté les «demandes de réparations collectives formulées par les parties civiles» ainsi qu’une demande d’«érections de monuments sur les sites des grands massacres».

Ainsi se referme un procès ouvert le 20 juillet 2015 avec la première audience aux Chambres africaines, une juridiction créée en vertu d'un accord passé entre le Sénégal et l'Union africaine (UA) pour juger Hissène Habré à Dakar, où il s'est réfugié en décembre 1990 après sa chute.

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