Cette zootechnicienne, contribue à la promotion de la viande de cobaye à travers la vulgarisation des techniques d’élevage et de commercialisation de cet animal.
Parlez-lui d’élevage de cobaye, elle vous déroulera tout un programme. De la production en passant par les techniques d’élevage à la commercialisation. Aucune de ces phases n’a de secrets pour elle. C’est que depuis 2012, Ursule Mekongo Fonbod s’est lancée dans la promotion de l’élevage des cobayes ou cochon d’Inde, sous l’impulsion du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) à travers l’université de Dschang. Objectif, valoriser l’élevage de cobaye ou « Edou Nguila » en langue bassa et Eton. Elle tire son intérêt pour cette filière de sa tendre enfance. La cuisine traditionnelle de sa mère, regorgeait de cochons d’Inde, une viande blanche qui a un fort potentiel en protéines. Après une formation en zooproduction à l’étranger, Ursule Mekongo Fonbod a déposé ses valises dans la région du Centre, question de partager son expérience. Autour d’elle, les producteurs sont plutôt réceptifs. « Mes enseignements portent sur l’élevage, l’habitat, l’alimentation et la reproduction », a-t-elle déclaré. En général, pour une bonne réussite d’une portée, il faut éviter la consanguinité. Un phénomène qui implique le croisement entre deux bêtes de la même lignée. « Cela réduit la portée et même le poids des bêtes issues de ce croisement, pour un mal, il faut 10 femelles», a ajouté notre expert. Durant ces formations, elle s’attelle à éclairer les caviaculteurs sur la distinction du sexe des animaux : si l’éleveur n’est pas attentif, il peut se retrouver avec plus de mâles que de femelles. Et comme tout est question d’argent, Ursule Mekongo Fonbod semble avoir trouvé la clé : la vente de cobayes préparés. Un projet qui se résume dans le concept « Cavyland », une sorte de point de vente en réseau de cette viande. « Le cobaye sur patte est vendu entre 1 500 et 2000 F. Pas rentable contrairement aux mets, vendus à 3 500 F », relève-t-elle. Le projet encore en gestation consiste à partir des cages aux marmites pour favoriser un bon rendement. Depuis lors, elle a contribué à la formation de plus de 500 caviaculteurs, qui ont vu leur production et leur gain améliorés.
