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Dossier de la Rédaction

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Voirie de Douala: Les premiers kilomètres du plan d’urgence

En six mois, les chantiers de construction de route ont sensiblement modifié le potentiel de plusieurs quartiers.

 

C’est une pirogue échouée au bord d’un pont en béton. Désormais inutile pour se déplacer dans cette banlieue insulaire de Bonabéri qui découvre la route. Ailleurs, c’est une voie secondaire mais le maître de cet ouvrage y place un grand espoir. Le cauchemar de la traversée du carrefour Ndokoti, presque en permanence embouteillé, devrait commencer à prendre fin avec cette petite route pavée qui longe la zone industrielle de Bassa pour finir à l’entrée du commissariat du 8e arrondissement, après le lycée d’Oyack. Solution de rechange presque achevée, ce nouveau kilomètre de la voirie précède d’autres passages d’évacuation du même type en gestation : de Ndogsimbi (IPD) vers Ndogbat (ex-collège Bénédicte), un réseau nouveau se construit.

Pour le commun des habitants de Douala, c’est une « très bonne nouvelle, d’autant plus que ça s’est passé si vite qu’on a du mal à y croire », selon le témoignage satisfait de Martin Owona, riverain de la route d’Oyack. Il n’est pas seul à s’enthousiasmer pour cette nouvelle donne dans la voirie mais peu savent que la rapidité d’exécution est due au caractère du plan qui est ainsi mis en œuvre. Le Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance décidé en 2014 s’est transformé en faits palpables à Youpwè, à Mbanguè, à Bonambappè, à Mambanda, au Grand-Hangar... à travers les arrondissements les plus populaires de Douala II, III, IV et V.

Sur 19,6 km de route à construire pour le compte de l’exercice 2015 en cours d’exécution (depuis décembre de l’an dernier), 8 km ont déjà été bâtis. Un petit pont aussi… L’inégal avancement de la trentaine de chantiers n’en est pas moins réel, tel que le montrent des rues de Bépanda parfois en cours de pavement, à côté de celles où le déguerpissement est tout juste achevé ou encore au stade du soubassement de la chaussée. Martin Kemajou, qui y est l’œil et l’oreille du maître d’ouvrage (ministère de l’Habitat et du Développement urbain) n’en est pas pour autant inquiet, bien au contraire : « Nous veillons au grain à travers une inspection hebdomadaire. On est à globalement à mi-parcours en ce qui concerne l’année 2015 ainsi que dans l’avancement des tâches. »

Hors des chantiers, dans les quartiers, c’est déjà la joie. La colline d’Oyack où crapahutaient des voitures se laisse dévaler et remonter. Dans les zones populaires de Bonabéri, Mambanda est relié à Grand-Hangar. Les terrains marécageux ont cédé la place à des rues parfaitement alignées. L’on n’y redoute plus les eaux de pluie qui vous montaient jusqu’à la taille durant le trimestre pluvieux qui commence en juillet. Les entreprises sont elles aussi à la fête. « En matière de paiement des factures, le plan d’urgence est un bon client », avoue M. Ghomsi de HAB, l’une des trois Pme camerounaises sélectionnées sur le mode de la préférence nationale. Deux d’entre elles ont acquis des machines à fabriquer des pavés (un investissement de plusieurs milliards de francs). Toutes ont recruté : quelque 600 jeunes gens et filles... « On peut dire que l’argent que nous gagnons circule : l’ouvrier à la base gagne deux à trois fois le Smic », ajoute Hervé Oba Ango, responsable des chantiers exécutés par Buns.

 

 

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